Tunis et Bruxelles travaillent toujours sur l’accord sur la migration  

«Nous travaillons très dur» (sur le protocole d’accord avec la Tunisie sur la migration, Ndlr). Nous n’y sommes pas encore arrivés mais nous y arriverons.»

C’est ce qu’a déclaré le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, à l’agence Ansamed, dans les bureaux de la représentation exécutive de l’Union européenne (UE) à Rome.

Ce projet d’accord d’un montant de 1,1 milliard d’euros prévoit un prêt de 900 millions d’euros d’aide macroéconomique et 200 millions d’euros d’aide à la lutte contre la migration irrégulière. Il est très contesté par la société civile, au nord et au sud de la Méditerranée, qui y voit une volonté de l’UE de faire sous-traiter le problème migratoire par une Tunisie aux abois et qui traverse une grave crise économique. Cette manière d’utiliser l’aide financière comme un appât pour faire faire le «sale boulot» par une Tunisie en crise et dos au mur.

Si le projet d’accord, qui devait être signé avant la fin juin, a connu un certain retard, c’est parce que Tunis, tout en étant tenté de le signer, ne voudrait pas jouer le rôle de garde-côtes de l’Europe, comme l’a déclaré le président Kaïs Saïed, tout en sachant que la signature de cet accord par la Tunisie n’aurait pas une autre signification.

I. B.

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