Les revendications sociales, garanties par la constitution, ne doivent pas conduire à l’arrêt de la production, notamment dans les secteurs vitaux pour l’économie tunisienne.
C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, qui intervenait lors de la clôture, samedi 20 mai 2017, du forum national sur le secteur pétrolier, ajoutant que les blocages des routes et les entraves à la production ne respectent pas le principe des revendications sociales, qui est le respect de la loi, faisant ainsi allusion au sit-in d’El-Kamour, à Tataouine, qui a connu, ces derniers jours, des dérapages ayant conduit à des heurts avec les unités de l’armée chargées de protéger les sites de production pétrolière dans la région.
Le secrétaire général de la centrale syndicale a, d’autre part, considéré que le maintien d’un niveau d’activité optimal des entreprises pétrolières est de la responsabilité de tous les partenaires sociaux, au même titre que le développement économique et social du pays.
El-Kamour: Un protestataire tente de fermer la vanne d’une station de pompage.
M. Taboubi a indiqué, dans ce contexte, que le pétrole représente une richesse nationale importante et il incombe à toutes les parties de la préserver de toute surenchère ou instrumentalisation politique.
Des protestataires envahissent un site de production à Tataouine.
Le secrétaire général de la centrale syndicale, qui a toujours soutenu les mouvements sociaux, notamment dans les régions intérieures, envoie ici un message claire aux initiateurs de la campagne «Winou El-Pétrole» (où est le pétrole), proches du parti Harak Tounes Al-Irada, parti de l’ancien président provisoire de la république Moncef Marzouki, et du Courant démocratique (Attayar), qui instrumentalisent parfois ces mouvements, manipulent les jeunes sans emploi et alimentent des rumeurs infondées sur la corruption qui, selon eux, gangrène le secteur pétrolier, sans en apporter la moindre preuve.
Abderrazek Krimi
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