Le tribunal de Catane a ordonné la libération immédiate d’un Tunisien placé dans un centre de rétention pour migrants, en Sicile. La magistrature conteste la légitimité des mesures prises par le gouvernement italien pour les migrants venus de pays sûrs, comme la Tunisie.
Cette décision sonne comme un camouflet pour le tour de vis décrété par Giorgia Meloni contre l’immigration clandestine.
Le migrant irrégulier était arrivé à Lampedusa le 20 septembre. Et il avait, malgré lui, inauguré le nouveau centre sicilien de rétention administrative pour migrants, ouvert il y a une semaine. Une détention qui pouvait durer quatre semaines et basée sur une présomption de rapatriement rapide, puisque l’Italie et la Tunisie ont un accord sur les expulsions.
Mais pour la première fois, un juge déclare le décret italien contraire au droit européen, et ce à plusieurs égards. La Cour européenne de justice a condamné de longue date le principe de la détention des migrants, même irréguliers. Le tribunal de Catane attaque aussi la nouvelle possibilité pour ceux venus de pays sûrs de garder leur liberté en échange d’une caution de 5 000 €.
Le jeune tunisien qui a gagné son recours contre la police italienne est maintenant libre. L’opposition jubile, alors que dans les rangs de la majorité, on parle d’une sentence idéologique.
Agences.
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