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Football-Equipe de Tunisie : Youssef Msakni entre espoir et doute

On voudrait mettre me paquet pour essayer de récupérer Youssef Msakni, pilier de l’équipe de Tunisie, lourdement blessé, pour la Coupe du Monde en Russie, en juin prochain, mais pour quel rendement espéré ?

Par Hassen Mzoughi

Youssef Msakni s’est blessé avec son club Al Duhail, avant-hier, samedi 7 avril 2018, au Qatar. Victime d’une rupture des ligaments croisés, le milieu offensif de l’équipe de Tunisie a annoncé son forfait pour le Mondial 2018 sur son compte Instagram.

Cette blessure va normalement l’éloigner des terrains pendant au moins 6 mois et évidemment lui faire rater le grand rendez-vous russe.

Mais le médecin de l’équipe de Tunisie, Dr Souheil Chemli, n’exclue pas, dans son intervention, hier soir, dimanche 8 avril, dans l’émission ‘‘Dimanche sport’’ sur Al Watania 1, la possibilité de récupérer le joueur avant la Coupe du monde et l’hypothèse d’une participation de ce dernier au grand rendez vous planétaire existe toujours…

Des spécialistes américain, canadien et allemand sollicités

Selon des sources de presse informées, des spécialistes tunisiens et étrangers ont admis, après examen de son dossier médical, hier, l’hypothèse de pouvoir prendre en charge le joueur afin de le préparer pour le premier match contre l’Angleterre le 18 juin prochain à Volgograd. En attendant la décision finale d’un spécialiste américain qui se déplacera très prochainement au Qatar pour examiner le joueur tunisien.

Deux autres spécialistes, un Allemand et un Canadien, seront également sollicités pour élargir la consultation avant de prendre la décision adéquate.

Mohamed Amine Ben Amor se rendra lui aussi au Qatar pour être examiné par le spécialiste français Philippe Landreau au Centre Aspire à Doha

Rupture partielle des ligaments ?

Cette hypothèse de pouvoir récupérer le milieu de terrain international a été lancée parce que les médecins tunisiens ont diagnostiqué une rupture partielle des ligaments, et qu’il y a moyen de remettre Youssef Msakni sur pied, sans recourir à une opération chirurgicale, affirme encore une source proche de l’entourage de l’équipe de Tunisie.

D’ailleurs, le joueur a été vu soulevant le trophée du championnat du Qatar et se déplaçant normalement : il n’aurait jamais pu le faire s’il était victime de rupture totale de ligaments croisés.

Il y a donc un espoir, infime certes, avance le médecin de l’équipe de Tunisie.

Un gros point d’interrogation

Youssef Msakni est entré en début de seconde mi-temps, samedi, contre Salmiya avant de quitter le terrain à la 69e minute. Il a tenu à jouer seulement dans le but de ravir le titre de meilleur buteur à son coéquipier marocain, Youssef Al Arabi. En vain !

Une décision bizarre d’autant que le joueur vient juste de revenir d’une blessure au genou. Mais pourquoi cette prise de risque de l’entraîneur Jamel Belmadi, pour un match sans aucun enjeu, Al Duhail étant assuré du titre depuis trois semaines?

Pour un joueur largement sollicité cette saison aussi bien avec son club que par l’équipe de Tunisie, une blessure peut découler de facteurs favorisants : préparation physique, succession des matches, repos insuffisant ou mal géré, réduction de temps de convalescence ou de rééducation (pour revenir plus tôt sur les terrains), hygiène de vie… En l’absence d’éléments d’appréciation, il y a comme un gros point d’interrogation.

Pourquoi et pour quel rendement ?

À quelques semaines maintenant du coup d’envoi de la Coupe du monde, les inquiétudes grandissent autour de l’état physique de plusieurs joueurs. À l’instar de Mohamed Amine Ben Amor dont on ignore encore s’il serait partant ou non pour le Mondial, en attendant l’arbitrage d’un spécialiste français coopérant avec le Centre Aspire à Doha.

On aura beau «tenter le coup» pour sauver le soldat Youssef Msakni mais pour quel rendement en Russie s’il était obligé d’observer au moins un mois de repos ? Et serait-on certain de pouvoir le guérir comme il se doit avant le Mondial? Serait-on alors tenté de l’emmener en Russie pour achever la thérapie sur place, comme Santos en Coupe du monde 2006 mais pour une brève apparition d’un quart d’heure contre l’Ukraine au dernier match de groupe ?

Si on voudrait coûte que coûte faire participer Youssef Msakni au Mondial, il n’est pas certain de pouvoir compter sur un joueur au top de ses moyens, face aux Anglais et aux Belges, nos deux premiers adversaires du Groupe G.

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