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Habib Essid prêt à s’en aller mais sous conditions

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Après avoir laissé entendre qu’il ne présenterait pas sa démission, le chef du gouvernement Habib Essid revient à de meilleurs sentiments et se dit prêt à s’en aller le moment venu.

Habib Essid, qui s’est entretenu, vendredi, à la Kasbah, avec des dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, leur a affirmé qu’il démissionnera dès la fin des concertations entre les divers partis et les forces nationales sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, mais, d’ici là, il va continuer à assumer toutes ses responsabilités pour éviter «tout ce qui pourrait perturber la marche des institutions de l’Etat».

Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, M. Essid a indiqué que son gouvernement a reçu positivement l’initiative du président de la république Béji Caïd Essebsi pour constituer un gouvernement d’union nationale. «Tous les efforts doivent être inscrits dans le cadre de cette initiative pour ne pas manquer la réalisation de ses objectifs», a-t-il ajouté, indique encore le communiqué.

La présidence du gouvernement avait indiqué, auparavant, dans un communiqué, que les rencontres d’Habib Essid avec des responsables des partis de la coalition au pouvoir ne visent pas à rechercher une alternative à l’initiative du président de la république, comme cela avait été affirmé par certains médias, mais plutôt à contribuer aux concertations autour de la proposition de constitution d’un gouvernement d’union nationale.

Le dirigeant de Nidaa Tounes Abdelaziz Kotti avait déclaré, vendredi à l’agence Tap, que la coordination de la coalition des partis au pouvoir a décidé, dans sa réunion, jeudi dernier, de «retirer son soutien politique» au gouvernement d’Essid, ajoutant qu’en cas de consensus autour de sa personne, ce dernier pourrait être proposé pour conduire le prochain gouvernement.

En d’autres termes, toutes les parties cherchent, désormais, à garantir au chef du gouvernement une sortie honorable, tant il est vrai que la proposition présidentielle de changer le gouvernement, exprimée de façon brutale, avait été ressentie comme un désaveu de M. Essid et une tentative de lui faire porter la responsabilité de l’échec de la coalition au pouvoir.

Seule donc la reformulation de l’initiative présidentielle et son recadrage par les concertations en cours pourraient dissiper le malentendu et éviter au pays les complications politiques que le vote d’une motion de censure contre l’actuel gouvernement pourrait provoquer.

I. B.

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