Patrice Bergamini a indiqué qu’il n’y a pas à avoir d’agitation médiatique et de nervosité suite au classement de la Tunisie dans une nouvelle liste noire.
Interrogé sur la décision du Parlement européen d’inscrire la Tunisie dans la liste des pays exposés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) en Tunisie a indiqué, dans une déclaration aux médias, hier, mercredi 7 février 2018, que le Groupe d’action financière (Gafi) avait remis son rapport et ses recommandations sur la question depuis le 3 novembre 2017, assurant que ce vote fait par les députés de la Commission européenne (CE) n’est pas une sanction contre la Tunisie.
«Il y a des défaillances qui ont été ciblées par le Gafi et par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, Ndlr) qui avait envoyé une mission d’experts en Tunisie au mois de décembre 2017 et janvier 2018», a indiqué M. Bergamini.
Le chef de la délégation de l’UE en Tunisie a, par ailleurs, indiqué que si la Tunisie s’engage dans le travail de réforme structurelle, législative et réglementaire, elle pourra adresser au Gafi, dans les prochaines semaines ou mois, de bons signaux pour avoir un nouveau classement d’ici le printemps ou l’été prochain.
«Tout dépend de la volonté des autorités tunisiennes sur ce chapitre là», a-t-il lancé, ajoutant que ce vote fait par le Parlement européen est un appel à la vigilance et à davantage d’engagement sur les réformes.
E. B. A.
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