Pour Marouane El-Abassi, les «principales inquiétudes» et axes d’action prioritaires sont l’inflation, le déficit de la balance des paiements et l’économie parallèle.
Le nouveau gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT)T, a obtenu la confiance des députés, hier, jeudi 15 février 2018, avec 134 voix pour, 18 contre et 5 abstentions.
A l’issue d’une plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qui a duré plusieurs heures, les députés ont donc accordé leur confiance à l’économiste, ex-expert de la Banque mondiale et son représentant en Libye depuis 2010.
Ce dernier succède à Chedly Ayari (84 ans), qui a dirigé l’Institut d’émission durant plus de 5 ans, avant de démissionner, le 14 février, soit une semaine après l’annonce de son limogeage par le chef du gouvernement Youssef Chahed, suite à l’inscription de la Tunisie, par le Groupe d’action financière (Gafi) et l’Union européenne, sur la liste des pays exposés aux risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, après son inscription sur celle des paradis fiscaux de l’UE.
L’intervention de Marouane El-Abassi (58 ans) a été brève et précise. Tout en louant les qualités de son prédécesseur, hautement qualifié et dont les compétences sont mondialement reconnues, il a ajouté qu’il ne lui sera pas facile de reprendre le flambeau.
Le nouveau gouverneur a, par ailleurs, annoncé que ses «principales inquiétudes» sont l’inflation, le déficit de la balance des paiements et l’économie parallèle.
M. El-Abassi estime que ces 3 problèmes sont «les plus importants et les plus difficiles» et que le défi est d’y remédier pour sauver l’économie tunisienne, en crise depuis plusieurs années.
«J’appelle à dépasser cet état général de frustration, parce que la Tunisie a le potentiel pour surmonter la crise, sachant que la balance commerciale s’est améliorée en janvier 2018 », a-t-il assuré, comme pour démarrer sa mission sur une note positive.
Il reste à se demander si M. El-Abassi va garder l’équipe de direction actuelle de la BCT, et qui a brillé par ses nombreux ratés, ou s’il va choisir une nouvelle équipe, une sorte de task-force pour mener les combats qui l’attendent.
Y. N.
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