Nabil Maaloul a démissionné de son poste de sélectionneur de l’équipe de Tunisie, démission acceptée immédiatement par la Fédération tunisienne de football (FTF).
Par Hassen Mzoughi
Par ailleurs, un comité composé de trois membres fédéraux ( Mohamed Wassef Jelaiel, Hichem Ben Omrane, Bousiri Boujlel) et du directeur technique (Youssef Zouaoui) pour rédiger un rapport d’évaluation de la campagne 2018.
Selon les premiers échos, l’actuel entraîneur franco-tunisien du Stade Rennais Sabri Lammouchi serait pressenti pour le poste de sélectionneur de l’équipe de Tunisie. Le nom de l’ancien international français avait été cité bien avant la Coupe du Monde 2018 pour prendre la place de Nabil Maaloul. D’autres sources citent Faouzi Benzarti, l’actuel entraîneur du Wydad Casablanca.
Maaloul avait quitté ses fonctions pour prendre en main le richissime club qatarien d’Al-Duhail, champion en titre de l’émirat. Il y remplace Jamel Belmadi, qui sera nommé à la tête de la sélection d’Algérie.
Maaloul retourne à son paradis qatarien
Logiquement, il n’y a pas que Maaloul à présenter sa démission. L’ensemble du staff technique, le directeur technique pour avoir laissé faire, le staff médical pour avoir mal pris en charge les joueurs, dont 8 seront d’ailleurs blessés durant le Mondial de Russie, devront tous partir parce que leur échec est total.
Quant à Wadie Jary, qui a aveuglément défendu son allié précieux, lui prolongeant son contrat jusqu’à 2022, avant le test russe, puis en essayant de le maintenir pour 4 ans supplémentaires, il a été autant fautif sinon plus car c’est lui le premier décideur. Mais ce président fanfaron, dont le mandat n’est qu’une suite de crises graves jamais vécues par le football tunisien, n’est pas le genre à laisser la place à une compétence.
En fait, Maaloul a compris, malgré l’appui de son mentor, qu’il est devenu indésirable. Il s’est rendu à l’évidence et a reconnu son échec. À partir du moment où le président de la FTF lui avait «conseillé» d’éviter les sorties médiatiques, après la Coupe du monde, Maaloul a compris qu’il devait s’éclipser, prendre la destination de son «paradis qatarien», là où il a toujours vécu avec sa famille, là où il aime vivre, se sent à l’abri, d’autant qu’il a perdu sa crédibilité après les innombrables couacs de la campagne de ce mondial russe. Il s’est aperçu (enfin !) qu’il ne pourra plus leurrer responsables et médias qui croyaient naïvement aux «bla-bla-bla» de Cheikh Nabil.
Il n’a même pas pris la peine de remettre un bilan technique de la participation à la Coupe du monde. Preuve qu’il n’éprouve aucun égard à l’instance qui l’employait et le payait le prix fort.
Nouvel échec, 2e démission !
Pour celui qui s’est forgé une «réputation» grâce aux studios de beIN Sport, quitter les feux de la rampe et se réfugier dans l’émirat signifie implicitement un échec. Le second après 2013 lorsqu’il avait «abandonné» la partie au lendemain de la défaite historique face au Cap Vert à Radès qui a éliminé la Tunisie de la course au Mondial 2014. Quatre ans plus tard, le Mondial russe n’en est pas moins un fiasco sur tous les plans. Rien que le carton essuyé face à la Belgique est une honte (2-5).
Voulant se faire passer pour un héros, Maaloul a raté le coup. La qualification à la Coupe du monde 2018 n’était pas un exploit ni de ce dernier ni une réussite de la FTF. Mais il en a profité pour «manœuvrer» et imposer une fausse image de «sauveur» de la nation pour avoir qualifié la Tunisie à la Coupe du monde après 12 ans d’absence.
Sachant exploiter le poids des médias, il a mis des «journaleux» de son côté, tout en faisant la paire avec le président de la FTF qui avait lui-même besoin d’un soutien politique, Maaloul ayant été nommé à la tête de la sélection grâce à une «consigne» des islamistes d’Ennahdha.
Son «image» largement écornée, au vu de ses bourdes enregistrées avant et pendant le Mondial, notamment la préparation menée depuis le stage bidon au Qatar, le choix des joueurs largement basé sur des affinités particulières et des interférences de certains cadres de l’équipe, Maaloul est même devenu la risée des médias étrangers, portant un nouveau coup au football tunisien.
L’équipe de Tunisie, un pont vers la sélection du Qatar !
Maaloul a, comme prévu, jeté l’éponge. Finie la Tunisie, place au «paradis promis», place au Mondial 2022 au… Qatar ! Le «hasard» fait bien les choses.
Des sources bien informées indiquent que ce commentateur TV vise plus haut que la «petite parenthèse» tunisienne qu’il a exploitée pour mettre à son palmarès une participation – même calamiteuse – à la Coupe du monde.
Selon une source digne de foi, Maaloul a noué des relations fortes dans l’émirat. Pour lui la prochaine étape s’appelle la sélection du Qatar… C’est, dit-on, la perspective la plus alléchante qui obsède l’ex-entraîneur.
Maaloul a certes pris en charge la première équipe qatari, Al Duhail, dont le président n’est autre que le chef de l’Etat, Tamim Ben Hamad Al Thani, mais ce n’est qu’une station d’attente. Son objectif est de diriger l’équipe nationale qatarie, fort qu’il est de son engagement sans équivoque en faveur de l’émirat. N’a-t-il pas appelé, le jour même de la qualification de la Tunisie à la Coupe du monde, à la levée des sanctions des pays du Golfe contre le Qatar ?
Cette prise de position n’était pas gratuite. Maaloul savait que son avenir se trouve au Qatar et que son passage à la tête de l’équipe de Tunisie n’était qu’un pont vers la sélection qatarie qui disputera la Coupe du monde à domicile en 2022.
Morale de l’histoire : le bigot Maaloul et ses bigots de tous bords nous ont cassé la tête avec leur euphorie patriotique. Il s’avère que les opportunistes ont essaimé autour de l’équipe de Tunisie pour finalement aboutir à toute cette mascarade.
Mondial 2018 : Les prières de l’imam Maaloul n’ont pas été concluantes
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