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Youssef Chahed a refusé le ministère de la Justice à Slim Riahi

Youssef Chahed n’a pas accepté de marchander avec Slim Riahi en lui accordant le département de la Justice. L’affairiste, qui traîne des casseroles – notamment des poursuites judiciaires pour suspicions de blanchiment d’argent –, veut s’en débarrasser avant les échéances électorales de 2019.

Le président de l’Union patriotique libre (UPL) a rencontré, jeudi dernier, 11 octobre 2018, Youssef Chahed. Il lui a demandé le ministère de la Justice (pour mettre une personne de son parti à la tête de ce département).

N’oublions pas qu’il a lorgné ce département car il traîne des casseroles dont il veut se débarrasser avant les échéances électorales de 2019 qui sont toutes proches. Ça en dit long sur la conception de la chose politique chez l’affairiste, dont l’origine de la fortune est aussi mystérieuse que son passé dans la Libye de Mouammar Kadhafi. Pour lui, politique rime avec arrangement et marchandage pour satisfaire sa personne.

Comme on pouvait s’y attendre, le chef du gouvernement lui a opposé une fin de non-recevoir. C’est à ce moment-là que Riahi a décidé de se venger et de se jeter dans les bras du clan Caïd Essebsi.

Samedi, lors du congrès de son parti à Sousse, il a tiré à boulets rouges sur le gouvernement et son chef et il a exigé son départ. Congrès retransmis sur Nessma, qui ne fait que taper sur Chahed depuis le début de l’année, et qui ne pouvait donc pas rater une telle occasion.

Dimanche, M. Riahi a annoncé son ralliement au clan Caïd Essebsi et la fusion de son parti avec celui des Caïd Essebsi même si par le passé il avait traité les Caïd Essebsi père et fils de tous les noms d’oiseaux et qualifié Nidaa Tounes de «parti jetable».

N’oublions pas qu’au mois d’août 2016, lors de la formation du premier gouvernement Chahed, il avait demandé (le plus sérieusement du monde) le ministère de la Lutte contre la corruption. Ce qui lui avait été refusé, alors il a décidé de ne pas participer au gouvernement et s’y était opposé.

I. B.

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