Le penseur Jacques Attali se montre de plus en plus pessimiste quant au devenir de notre monde. L’économie, l’environnement et surtout le modèle démocratique sont en déliquescence et le penseur fait part de sa préoccupation.
Par Imed Bahri
Jadis conseiller spécial du président François Mitterrand, qui a par la suite a fondé et dirigé à Londres la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd), ce touche à tout, écrivain, éditorialiste à ‘‘L’Express’’, chef d’orchestre, un des pionniers du microcrédit avec PlaNet Finance qu’il a créé en 1998, celui à qui le président Nicolas Sarkozy confia en 2008 la mission de repenser et de moderniser l’économie française en mettant sur pied et en pilotant les travaux d’une commission dont le rapporteur sera le jeune Emmanuel Macron – mission qui le révélera au grand jour – et bien il dresse un tableau noir de l’avenir de ce monde.
Déjà dans son éditorial de la semaine dernière, intitulé ‘‘À Rome, les cloches vont bientôt sonner le tocsin’’, il prédit un avenir noir pour l’Italie actuelle.
Au-delà du plaidoyer pour la Commission européenne dont il fait montre et exercice qu’il réussit avec brio avec l’argumentation qu’il déploie, la tribune était frappée du sceau du pessimisme. A le lire, l’Italie actuelle sera le Venezuela de Maduro dans moins d’une année. Apocalyptique.
Dans une vidéo, partagée ci-dessous, le penseur argumente et explique avec pédagogie les causes de son pessimisme sur la destinée du monde. Pour lui, et comme il a écrit dans son dernier ouvrage, le seule et unique voie de salut serait un Etat de droit planétaire, d’ailleurs le titre de ce dernier ouvrage qui vient de paraître est ‘‘Nous avons besoin d’un Etat de droit planétaire’’. Il plaide pour un «Etat mondial régulateur» faute de quoi ça sera le chaos.
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