Lotfi Zitoun a refusé d’intégrer la liste d’Ennahdha pour les législatives, dans la circonscription de Tunis 1, présidée par Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste. Il exprime aussi sa déception, en déplorant son exclusion des législatives parce qu’il a exprimé des opinions contraires à celles d’autres dirigeants du parti.
«Je remercie Rached Ghannouchi, qui m’a proposé, ce matin, d’intégrer la liste qu’il préside à Tunis 1», écrit l‘ancien conseiller politique du chef d’Ennahdha, dans un post Facebook publié cet après-midi, lundi 22 juillet 2019.
Lotfi Zitoun dit qu’il ne se sent plus concerné par les législatives, depuis la réunion élective tenue le 16 juin dernier, tout en déplorant que les têtes de listes aient été choisis sur la base de l’allégeance, tout en dénonçant sa mise à l’écart des législatives, les attaques dont il a été victime, allant jusqu’à l’atteinte à la personne et au takfir (accusation d’apostasie), selon ses termes.
«Je comprends le droit du bureau exécutif de procéder à des changements des têtes des listes, tant que cela se déroule dans les règles de la loi», ajoute M. Zitoun, une critique adressée à M. Ghannouchi, qui a changé 30 noms sur les 33 têtes de listes, or le règlement intérieur de son parti lui permet d’en changer seulement 10%.
Pour finir son texte sur une note positive, Lotfi Zitoun, qui se tient loin des conflits secouant le parti, selon ses dires, affirme n’avoir pas été déçu des résultats des élections internes, ajoutant que 40% des têtes de listes sont des compétences d’Ennahdha en qui il a confiance pour la réussite du parti et du pays.
«J’ai confiance en eux, pour qu’ils soutiennent un mouvement patriote et conservateur mais moderne et qui s’éloigne de l’instrumentalisation du sacré et se consacre aux vrais problèmes du pays», a encore écrit M. Zitoun, qui a pris ses distances, depuis un moment avec plusieurs dirigeants du parti islamiste.
Y. N.
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