La justice a ordonné aujourd’hui, lundi 22 juillet 2019, un mandat de dépôt à l’encontre de W. S. (31 ans), l’individu qui a agressé au couteau des passants , vendredi dernier, à Ras Jebel, et tué Moncef Al-Elj (74 ans).
Selon une déclaration aux médias du procureur adjoint de la république et porte-parole du tribunal de première instance de Bizerte, Walid Ach Belleh, les premiers résultats de l’enquête, menée par la police criminelle, révèlent que le tueur était sous l’effet de la drogue au moment des faits.
L’expertise psychiatrique ordonnée par la justice indique que le suspect était responsable de ses actes lorsqu’il a agressé les passants et poignardé le septuagénaire.
Notons, cependant, que l’agresseur avait été admis, en 2017, à l’hôpital psychiatrique Razi à Manouba, avant d’en sortir, les médecins ayant jugé qu’il ne représente pas de danger, ni pour lui, ni pour les autres.
Le jour du drame, il a avalé une grande quantité de drogue, a-t-il avoué, en précisant qu’il s’est procuré la substance illicite par le biais de son frère. Ce dernier est d’ailleurs en fuite depuis vendredi et fait l’objet d’un mandat.
Rappelons que le suspect a attaqué au couteau des passants à Bathat Sidi El-Arbi à Ras Jebel, provoquant la terreur parmi la population, avant de poignarder mortellement, M. El-Elj, qui était attablé au café de la place. Neuf personnes ont été blessés, dont la majorité est encore hospitalisée et sous surveillance médicale.
Ce sont les habitants du quartier qui ont pu maîtriser le forcené et l’ont violenté à leur tour, jusqu’à l’arrivée de la police. Ils l’ont même poursuivi au commissariat, dans le but de se venger…
Des proches de l’agresseur, placé aujourd’hui en prison, appellent à une autre expertise, estimant que W. S. souffre de troubles et ne peut être tenu pour responsable du meurtre et des agression qu’il a commis.
Y. N.
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