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Unesco : Bourse de $ 30.000 (86.000 DT) pour des projets innovants de recherche scientifique en chimie verte

Dépôt de phosphogypse en Russie

L’Unesco annonce la mise à disposition d’une bourse pouvant atteindre les $30.000, pour les jeunes chercheurs de projets innovants en chimie verte, dont des Tunisiens. Le dernier délai d’inscription est le 31 août 2019.

Des bourses ont été créées par PhosAgro, l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science, et la culture (Unesco) et l’Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA), en réponse aux besoins sociaux et environnementaux actuels.

Cette bourse spéciale soutient un projet novateur dans le respect des 12 principes de la chimie verte, menée par un jeune chercheur de moins de 40 ans, sur le traitement ou l’utilisation du phosphogypse, un déchet technologique minéral produit en grande quantités. 

Les projets retenus seront choisis par un jury scientifique international. Le montant de chaque subvention peut atteindre $30.000 (environ 86.655 DT), et vise à soutenir des projets réalisables en 1 an. 

Les documents indiqués dans le site de l’Unesco, permettent de constituer un dossier de demande.

Opportunités et problèmes du phosphogypse en Tunisie

Pour ce qui est de cette filière, les pays producteurs de phosphates comme la Tunisie s’emploient à la développer, et à attirer les investissements dans ce secteur.

Du fait des besoins alimentaires qui vont augmenter substantiellement en fonction de la croissance démographique mondiale (9 milliards de personnes en 2050), cela engendrera une plus forte demande en engrais chimiques nécessaires à l’agriculture. Or, la Tunisie a acquis une importante expérience dans ce domaine et produit des engrais chimiques de qualité supérieure, lui permettant de relever le défi de la compétitivité à l’international.

Cependant, la sauvegarde de la filière du phosphogypse nécessite d’éviter le blocage de la production et d’améliorer sa qualité, à travers la valorisation de la recherche.

Des problèmes liés à la pollution sont encore à résoudre, pour éliminer les rejets de phosphogypse -surtout à Sfax et à Gabès- et leur impact sur la santé, notamment ceux révélés par la recherche du Centre de biotechnologie de Sfax.

En effet, les déchets solides contiennent souvent des substances qui sont directement dangereuses, ou peuvent le devenir pendant le stockage. La contamination est due essentiellement au phénomène de lessivage par les eaux de pluie (et superficielles aussi), qui met en mouvement les substances polluantes, pour les transporter du déchet solide vers le milieu naturel.

Un thème à creuser davantage dans le cadre de la recherche, tout comme le stockage du phosphogypse, sa valorisation et non sa contamination, etc., autant de sujets en vue de la bourse en question et d’autres également.

Amina Mkada (avec Unesco).

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