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La Tunisie remercie Angela Merkel et décline «l’invitation tardive» à la Conférence de Berlin

La Tunisie a décliné l’invitation que lui a adressée, à la dernière minute, la chancelière allemande Angela Merkel, pour participer à la Conférence de Berlin, consacrée au conflit libyen, prévue dimanche 19 janvier 2020.

«La Tunisie exprime sa gratitude et remercie la chancelière allemande Angela Merkel pour l’invitation adressée, hier, jeudi 17 janvier 2020, au président de la république Kaïs Saïed, à participer à la Conférence de Berlin», lit-on dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, publié cet après-midi, samedi 18 janvier.

«La Tunisie adhère à la paix et à la sécurité internationales et ne peut que saluer toute tentative visant à atteindre cet objectif, et apprécier les efforts déployés par la chancelière allemande en ce sens, tout en soulignant les bonnes relations existant entre la Tunisie et l’Allemagne et en exprimant la volonté de les développer davantage. Cependant, l’invitation étant parvenue tardivement, la Tunisie n’a pas pu participer aux préparatifs de la conférence, entamés en septembre dernier», ajoute le communiqué, dans un ton du reproche, car l’oubli ou l’omission allemande a été ressentie en Tunisie comme un camouflet inamical.

Aussi la Tunisie a-t-elle préféré décliner l’invitation, «malgré son attachement à être à l’avant-garde de tout effort et toute initiative pour les intérêts du peuple libyen frère et son souci constant de jouer un rôle actif en tant que force de proposition aux côtés des autres pays, œuvrant en faveur de la paix et de la sécurité dans le cadre de la légalité internationale».

Tout en rappelant qu’en tant que pays voisin de la Libye, elle a subi, depuis 2011, les conséquence négatives du conflit dans ce pays, sur les plans humain (afflux de réfugiés), économique et sécuritaire (ce que Mme Merkel a semblé ignorer), la Tunisie a aussi souligné que cette décision de ne pas participer à la Conférence de Berlin n’entame en rien son engagement et ses efforts pour trouver une solution à la crise libyenne, tout en se tenant à distance égale des deux parties et en prônant la paix.

Y. N.

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