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Présidence de la république : «La crise d’El-Kamour relève de la sécurité nationale»

«La crise d’El-Kamour relève de la sécurité nationale», indique Hassen Bedhiaf, conseiller chargé des affaires économiques auprès du président de la république, en affirmant que la présidence est consciente de la gravité de cette crise pétrolière, qui figure parmi les dossiers prioritaires, qui seront débattue avec le gouvernement.

Dans une déclaration, aujourd’hui, vendredi 4 septembre 2020, à l’agence Tap, Hassen Bedhiaf a ajouté qu’une solution rapide doit être trouvée pour mettre fin à cette crise qui bloque, depuis le 16 juillet, l’acheminement des hydrocarbures du sud et leur exportation : «La solution, qui sera débattue avec le nouveau gouvernement, les départements concernés et les autorités régionales, prendra en compte, dans la mesure du possible, les revendications des sit-ineurs, mais à situation exceptionnelle, il faut une solution exceptionnelle et la production devra reprendre rapidement», a-t-il dit, en cherchant, comme souvent les officiels, à ménager la chèvre et le chou, alors que la décision, la seule qui vaille aujourd’hui, avec tout le temps perdu, c’est de libérer la vanne de transport du pétrole des mains des saboteurs, des hors-la-loi qu’on continue de caresser dans le sens du poil. Un Etat qui se respecte sait se faire respecter. Ce n’est visiblement pas le cas de l’Etat dont Kaïs Saïed passe pour être le président.

Rappelons que les protestataires d’El-Kamour, sous la direction du controversé Tarek Haddad, avaient installé depuis jeudi 16 juillet dernier, des tentes près de la station de pompage de pétrole et bloquant la production pour faire du chantage aux autorités afin qu’ils mettent en place les accords signés avec le gouvernement en 2017, qui s’était notamment engagé à recruter 3000 chômeurs de la région, dont 1500 dans les sociétés de production et de services pétroliers

Suite au blocage de l’activité pétrolière à El-Kamour, 3 entreprises pétrolières ont adressé une correspondance au président de la république pour se plaindre de la situation, d’autant qu’à fin juin 2020, la production nationale de gaz et de pétrole a accusé une forte baisse, sachant que ces compagnies pourraient, au mieux, décréter un plan chômage, ou alors arrêter définitivement leurs activités en demandant des dommages et intérêts à la Tunisie, dont l’économie est déjà à l’agonie.

Y. N.

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