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Ahmed Safi Saïd pleure la démocratie à l’Avenue Bourguiba!

Non ce n’est pas une blague, Ahmed Safi Saïd pleurait la démocratie en danger en Tunisie, hier, samedi 18 septembre 2021, à l’Avenue Bourguiba, avec une poignée d’autres margoulins comme lui, ayant fait allégeance au parti islamiste Ennahdha dont ils espèrent un renvoi d’ascenseur. Qui peut croire à ce gag à part les idiots qui pensent que ce baratineur est un «moufakker kabir» (grand penseur), titre pompeux dont le gratifient certains pseudo-journalistes?

Par Imed Bahri

Pour rappel, ce journaliste et écrivain, était le propagandiste attitré des dictateurs arabes dont Mouammar Khadhafi, qui lui finançait avec ses pétrodollars sa revue Africana. Il suppliait aussi Ben Ali pour lui écrire son «livre d’or» (sic!), ce que l’ancien président refusa tellement le personnage sentait le souffre. Il était également l’ami de l’affairiste véreux Chafik Jarraya, ancien associé des Trabelsi, qui lui finançait son journal Ourabia, lequel Jarraya est en prison depuis mai 2017 pour une affaire de corruption.

Le propagandiste des dictateurs arabes pleure la démocratie en danger en Tunisie

C’est ce propagandiste des dictateurs arabes, amis des barons de la corruption et courtisan de l’affairiste véreux Slim Riahi, en fuite à l’étranger car poursuivi dans une affaire de corruption, qui manifeste pour la démocratie. Est-ce une vision ? Non, c’est une réalité en Tunisie où tout est possible, même un sulfureux Ahmed Safi Saïd qui manifeste pour la démocratie mise en danger par le «dictateur» Kaïs Saïed, l’homme réputé pour son intégrité morale et qui, malgré toutes les campagnes de dénigrement dont il fait l’objet dans les médias islamistes ou apparentés (Al-Jazeera, Al-Hiwar, Zitouna TV, etc.), demeure celui en lequel l’écrasante majorité des Tunisiens font confiance.

C’est le monde à l’envers, dit-on. Pourquoi Ahmed Safi Saïd n’avait-il pas manifesté, dans les années 1980 et 1990, pour la démocratie en Irak mise à rude épreuve par le dictateur sanguinaire Saddam Husseïn ou celle de Mouammar Kadhafi, qui survécut en Libye jusqu’en 2011?

«Lich, chou essabab?», sommes-nous tentés de lui demander en reprenant ces expressions levantines dont il use et abuse avec la préciosité des faux-culs. Il y a une seule réponse plausible à cette question : les pétrodollars de Saddam et Kadhafi étaient trop alléchants, alors que Kaïs Saïed n’a rien à lui offrir, même pas un poste de conseiller en communication.

Alors, que lui reste-t-il sinon à jouer à l’opposant, prophète de la démocratie en danger. Et au bénéfice de qui ? Vous l’avez deviné : le parti islamiste Ennahdha sapristi qui, lui, est pourri d’argent. Et mieux encore : ce parti peut soutenir sa candidature à la présidence de la république et c’est dont rêve ce mégalomane dont l’hypocrisie n’a d’égal que la vilenie.

Safi Said, Yadh Elloumi et les autres imposteurs manifestent pour la démocratie.

Margoulins, imposteurs et fossoyeurs de la démocratie

Ahmed Safi Saïd a plusieurs défauts : il est colérique, impulsif, grossier et vulgaire, il suffit juste de le contrarier dans une discussion pour qu’il vous fasse étalage de la panoplie de ses vulgarités. Mais il est, surtout, mégalomane, qui se prend pour le génie de son époque dont les livres sont aussi volumineux qu’indigestes.

Autre exemple de l’hypocrisie de Ahmed Safi Saïd : il s’est enfui jadis du Liban, où il s’était réfugié en fuyant la Tunisie au lendemain de l’attaque de la ville de Gafsa, en janvier 1981, par un commando armé infiltré par son ami Kadhafi, pour trouver refuge en France, dans des conditions pour le moins abracadabrantesques, pour emprunter l’expression chère à Chirac. De retour en Tunisie, au milieu des années 1990, il a inscrit son fils au Lycée français de la Marsa (parce que, paraît-il, c’est plus chic qu’un lycée public tunisien), tout en passant son temps à cracher sur la France et à l’accuser de nous voler, de nous ruiner et de continuer de nous coloniser. Il accuse même l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui tiendra son 50e sommet en novembre prochain à Djerba, en Tunisie, d’être «le» service secret extérieur de la France (sic!).

Le mégalomane, qui affectionne les hôtels de luxe et les salons de thé des Berges du Lac, où il aime fumer les gros cigares, en compagnie des riches affairistes aux fortunes opaques, joue la carte de la francophobie et du nationalisme arabe pour augmenter sa popularité auprès des éternels idiots utiles, qui font le bonheur des imposteurs de la démocratie d’opérette instaurée en Tunisie en 2011.

On comprend qu’outre Chafik Jarraya et Rached Ghannouchi, Ahmed Safi Saïd est l’ami de l’affairiste Nabil Karoui, président du parti Qalb Tounes, poursuivi dans des affaires de corruption, d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent, en fuite en Algérie où il est incarcéré avec son frère et associé, Ghazi Karoui, Ridha Belhadj, frère de Taoufik Belhadj, administrateur judiciaire de la BFT entre 1989 et 1998 (les années de tous les abus ayant conduit à la faillite de cet établissement bancaire), Hechmi Hamdi, ancien correcteur à Dar Assabah devenu par on ne sait quel miracle millionnaire londonien, et tout un ramassis de margoulins et de fossoyeurs de la transition démocratique tunisienne qui s’acharnent sur Kaïs Saïed. Ce dernier s’est rendu coupable à leurs yeux d’avoir mis fin, le 25 juillet dernier, à la démocratie d’opérette faite sur mesure pour ces escrocs et ces imposteurs, en activant l’article 80 de la constitution mettant en œuvre des «mesures exceptionnelles» lui permettant de nettoyer l’écurie de tous ces animaux nuisibles.

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