Selon la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, le président de la république Kaïs Saïed est en train d’offrir une couverture légale à l’Union internationale des savants musulmans fondée par le prédicateur controversé Youssef Al-Qaradawi.
Intervenue ce lundi 9 mai 2022 sur Shems FM, Moussi a dénoncé, dans le même contexte, l’accueil par le président de la république d’un groupe de mémorisateurs du coran au palais de Carthage, assurant qu’ils sont le produit d’associations et d’organisations contrôlées par l’union en question.
«Le siège de cette union a généré une pieuvre et il est difficile de s’en débarrasser aujourd’hui. Les associations s’émanant de cette pieuvre contrôlent l’université Zitouna et le ministère de l’Education», a-t-elle encore regretté.
Sur le même plan, la députée au parlement dissout a affirmé que l’Etat tunisien n’a pas l’intention de mette fin à l’existence de cette union en Tunisie et que ce dossier ne fait pas partie des priorités de la cheffe du gouvernement Najla Bouden.
«Ce que les islamistes n’ont pas fait quand Ghannouchi gouvernait, ses bras et ses ailes qui émanent de l’Union des oulémas musulmans l’ont fait à l’époque de Bouden et Saïed», a-t-elle ajouté.
Abir Moussi a, d’autre part, mis en garde contre la fourniture d’une licence au nouveau parti de Abdellatif Mekki, «Tunisiens pour la démocratie», par Najla Bouden. «Ce serait la revitalisation de la Confrérie avec de nouveaux visages», a-t-elle prévenu.
«Dans la nouvelle république que veut Kaïs Saïed, nous devons imposer la classification des Frères musulmans comme organisations terroristes, ou ce sera la république des « Daechiens » et sous le contrôle du parti Ettahrir et des ligues criminels [par allusion aux ligues de protection de la révolution] qui ont été dissous», a conclu l’avocate.
C. B. Y.
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