Il ne se passe pas une semaine sans que Mohamed Moncef Marzouki, l’ancien président «provisoire» (non élu mais imposé par le parti islamiste Ennahdha), tire à boulets rouges sur le président de la république Kaïs Saïed, qui est élu, lui, directement par le peuple avec 72% des suffrages. Vidéo.
Parlant du locataire du palais de Carthage, M. Marzouki a déclaré, dans l’émission ‘‘Hassad 24’’ sur Zitouna TV, la chaîne islamiste diffusant illégalement ses programmes, n’étant pas autorisé par la Haute instance indépendante de la communication audio-visuelle (Haica) pour avoir refusé de révéler la source de ses financements occultes : «Tout le monde doit comprendre que l’homme est un psychotique et qu’il est en train de détruire la Tunisie. Je parle en tant que médecin. Comment un peuple peut-il livrer son sort à une personne souffrant de troubles psychologiques et mentaux ?»
M. Marzouki n’y va pas de main morte ni ne choisit ses mots. Il ajoute, ne cachant pas sa colère : «Mais bon dieu, réveillez-vous ! Je ressens de l’amertume et de la colère parce que je vois que mon pays est en train d’être détruit, et les gens crédules et ignorants vous disent ‘‘non laissez-le continuer’’… jusqu’à quand va-t-il continuer ? Jusqu’à ce que la maison s’effondre et vous ne trouvez plus où habiter?»
M. Marzouki a vivement critiqué ensuite ceux qui trouvent toujours des justifications aux actions du président de la république et qui demandent qu’on lui laisse suffisamment de temps pour réformer un pays exsangue et au bord de la faillite financière et de l’explosion sociale. Vidéo.
Il convient de rappeler qu’à la présidentielle de 2019, M. Marzouki a été balayé dès le premier tour, arrivant à la 11e place avec 100 338 voix et 2,97 % des suffrages exprimés. On comprend donc aisément la haine qu’il voue à M. Saïed, même si les décisions et les actions de ce dernier ne sont pas toujours frappés au coin du bon sens. Et qu’il ont de quoi susciter les inquiétudes et les colères. Mais celles exprimées par M. Marzouki ont peu de chance d’être entendues par les Tunisiens, même parmi les opposants au président de la république.
I. B.
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