Lors du point organisé ce vendredi 24 juin 2022, la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Fadhila Khlifi est revenue sur l’arrestation, hier, de Hamadi Jebali l’ancien chef du gouvernement nahdhaoui, (sans pour autant citer explicitement son nom), et en indiquant que l’affaire est liée à une association «Nama», suspectée de financements étrangers douteux et de blanchiment d’argent.
«L’enquête a été ouverte suite à d’importants flux d’argent au profit de cette association, vérifiés auprès de la Banque centrale, et qui ne correspondent pas à la nature de ses activités telles que déclarées à sa création», indique la porte-parole du ministère, citant notamment des virements en provenance de l’étranger.
Suite à quoi, la police a procédé à l’arrestation de 3 suspects et à la saisie de plusieurs ordinateurs, du matériel électronique et informatique ainsi que des relevés bancaires.
La même source a indiqué que plusieurs personnalités sont suspectées de liens avec cette association, en précisant qu’un «ancien responsable et fondateur d’un parti politique» a été placé en garde à vue et en ajoutant: «Le gendre de l’ancien responsable fait l’objet de poursuites judiciaires, notamment pour suspicions d’enrichissement illicite et blanchiment d’argent. Ce dernier est actuellement en fuite».
Rappelons que Hamadi Jebali a été arrêté à Sousse hier et conduit à la brigade antiterroriste d’El-Gorjani à Tunis. Le soir même il annonce, via ses avocats, avoir décidé d’entamer une grève de la faim affirmant qu’il ne compte pas coopérer avec les enquêteurs, estimant qu’il a été «enlevé et séquestré pour une affaire purement politique», dit-il….
Y. N.
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