Il fallait bien s’y attendre, car la situation monétaire de la Tunisie s’était détériorée depuis longtemps et rien n’a été fait pour freiner le processus : Moody’s a déclaré que ses perspectives pour le secteur bancaire tunisien sont «négatives»… «sur fond de troubles politiques et économiques persistants».
Dans une note rendue publique lundi 28 juin 2002, sur son site web, l’agence de notation a estimé que «les banques sont fortement exposées au gouvernement (note souveraine), dont les perspectives sont également négatives».
«Les pressions inflationnistes, exacerbées par l’impact du conflit militaire en Ukraine, et l’éventuelle dépréciation de la monnaie locale, si les discussions sur un troisième plan de sauvetage du FMI pour le pays échouent, aggraveront les problèmes de crédits des banques, augmenteront les pénuries de liquidités et risqueront d’éroder leur rentabilité», déclare Badis Shubailat, analyste chez Moody’s.
Il a ajouté que «la fragile reprise économique de la Tunisie après une forte récession causée par le coronavirus en 2020, les déficits budgétaires et courants persistants et l’incapacité d’accéder aux marchés internationaux des capitaux, pèseront sur les profils de solvabilité et de liquidité des banques au cours des 12 à 18 prochains mois».
Moody’s estime par ailleurs que «la capacité du gouvernement à soutenir les banques en difficulté s’affaiblit».
«De nouveaux retards dans la mise en place d’un nouveau programme du FMI éroderaient les réserves de change par le biais de prélèvements pour les paiements du service de la dette, exacerbant les risques de balance des paiements», estime encore Moody’s.
Pour rappel, l’agence de notation Moody’s avait abaissé la note souveraine de la Tunisie en octobre 2021 de “B3” à “Caa1″ avec une perspective négative.
D’après Tap.
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