Le parti islamiste Ennahdha s’est exprimé sur le gel des avoirs et des comptes de son chef Rached Kheriji Ghannouchi, tout en niant toute implication de ce dernier dans l’affaire de l’association Nama Tounes et en affirmant qu’il s’agit d’une «manœuvre du pouvoir en place».
Ennahdha a dénoncé dans son communiqué publié ce mercredi 6 juin 2022, une désinformation visant à tromper l’opinion publique : «L’autorité putschiste a associé le nom de Rached Ghannouchi à l’affaire Nama sans fondements et instrumentalise la juste», accuse le parti de Ghannouchi, en ajoutant que ce dernier avait déclaré ses biens et qu’il n’a jamais reçu d’argent de quelconque partie, «y compris l’association Namaa et n’a jamais effectué de transfert financier au profit d’une association».
«Cette manœuvre s’inscrit dans un contexte de déformation et d’accusations malveillantes dans le but d’intimider les gens des conséquences de l’échec du référendum et leur donner l’illusion du retour du mouvement Ennahda au pouvoir, et ce, malgré les affirmations répétées du mouvement relatives à sa ferme volonté de rétablir la voie démocratique, de ne pas revenir au pouvoir ou de revenir à la période d’avant le 25 juillet», lit-on encore dans le communiqué du parti islamiste.
Rappelons que l’affaire de l’association Nama concerne des suspicions de blanchiment d’argent et de financements étrangers douteux, et que plusieurs dirigeants islamistes à l’instar de Hamadi Jebali ou encore le gendre du Cheikh, Rafik Abdessalem Bouchlaka sont également visés par l’enquête et que des membres de famille de ces derniers ont aussi été visés par une décision de gel de leurs avoirs
Quant à Rached Ghannouchi, il a été, selon une source citée par Mosaïque FM, convoqué en tant qu’accusé le 19 juillet par le juge d’instruction du Pôle judiciaire antiterroriste, chargé de cette affaire.
Y. N.
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