Sami Ben Salama, membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) en rupture de banc avec ses collègues, poursuit sa guéguerre contre le président Farouk Bouasker et le porte-parole Mohamed Tlili Mansri.
Ecarté des activités de la commission électorale depuis qu’il a fait dissidence, Sami Ben Slama n’a pas tardé à être mis en minorité par une machine bien rodée où le légalisme sert de prétexte à l’alignement systématique sur les desideratas du président de la république Kaïs Saïed, qui a sans doute été content des 94% de vote «oui» dont été crédité son projet de constitution, le 25 juillet dernier .
Dans une déclaration, hier, vendredi 5 août 2022, à Shems FM, Sami Ben Slama a de nouveau agité le spectre d’Ennahdha qui, selon lui, contrôle l’instance à travers certains de ses membres. «Le président de la république devrait dissoudre la commission électorale et révoquer ses membres actuels, car ils constituent une menace pour les prochaines élections législatives», prévues pour le 17 décembre prochain, a-t-il dit, tout en affirmant que l’instance actuelle est infiltrée par le mouvement Ennahdha, étant donné que son chef, Farouk Bouasker, et son porte-parole officiel, Mohamed Tlili Mansri avaient été nommés par le parti islamiste lors des dernières élections des membres de l’Instance par l’Assemblée.
«Il faut assainir la commission électorale actuelle de toute infiltration et la restructurer en nommant des personnes capables d’apporter le plus recherché», a encore lancé M. Ben Slama, ne se doutant pas un instant que le président de la république puisse être satisfait du travail de ceux au limogeage desquels il plaide et qui l’ont mis en minorité.
Et si M. Ben Slama se trompait lourdement en pensant que M. Saïed déteste, comme lui, les islamistes ou qu’il les considère comme des ennemis, et non comme des alliés et des électeurs possibles ?
Il est temps que M. Ben Slama commence à se poser ce genre de question pour ne pas passer pour un naïf ou un idiot même pas utile, sachant que les naïfs finissent toujours par être gênants pour ceux qu’ils croient servir.
I. B.
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