L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) continue de mettre la pression sur le gouvernement Najla Bouden pour exiger de nouvelles augmentations salariales dans le secteur et la fonction publics, en agitant la menace d’une nouvelle grève générale dans ce secteur. (Illustration : Samir Majoul, Najla Bouden et Noureddine Taboubi, après les poignées de main, le coups de poing!)
La centrale syndicale invoque la forte hausse de l’inflation au cours des derniers mois pour justifier ces augmentations, alors que le gouvernement manque de solutions aux grands problèmes socio-économiques auxquels fait face le pays : surendettement, déficit budgétaire, pressions extérieures…
«Le gouvernement ne s’oppose pas à l’augmentation des salaires, mais la Tunisie n’a pas les capacités pour le faire, et nous ne pouvons pas dépenser une richesse que nous n’avons pas produite», a déclaré le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, mercredi 17 août 2022, ajoutant : «L’économie tunisienne est dans une situation très critique et nous devons rester solidaires», dans ce qui ressemble à un reproche adressé à l’UGTT, doublé d’une main tendu pour ouvrir un dialogue entre la centrale syndicale et le gouvernement.
Selon Echaab News, organe de la centrale syndicale, les premières séances de négociations entre des représentants de son bureau exécutif national et ceux du gouvernement, se tiendront demain, vendredi 19 août, dans le cadre de la poursuite des séances 5+5 pour examiner les revendications sociales inscrites dans le préavis de grève observée le 16 juin 2022.
Ces revendications portaient sur l’ouverture de négociations sur l’augmentation des salaires dans le secteur public, la fonction publique, le salaire minimum garanti, la suppression de la contribution de solidarité, le retrait de la circulaire n°20, la mise en œuvre de toutes les dispositions de l’accord du 6 juin 2021 et le début de la réforme des entreprises publiques.
Il est à noter que l’organe administratif de l’UGTT avait décidé une nouvelle grève générale dans le secteur et la fonction publics et chargé le bureau exécutif national d’en fixer la date à la lumière de l’état d’avancement des négociations.
I. B.
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