Le secrétaire général du Parti socialiste, Moncef Cherigui, estime que le programme économique et social du président de la république, Kaïs Saïed, ne diffère en rien de ceux du mouvement Ennahdha et du Parti destourien libre (PDL).
Ne craignant pas l’outrance, M. Cherigui, dont le parti n’existe encore que sur le papier, pousse le sens de la formule qui choque jusqu’à qualifier le PDL de «parti fasciste et non démocratique, qui ne croit pas en un État civil», selon ses termes.
A propos de Kaïs Saïed, M. Cherigui n’est pas moins outrancier, en affirmant que le président de la république ne croit pas, lui non plus, à l’État civil et qu’il est «en cela, à la droite du mouvement Ennahdha», selon ses termes.
M. Cherigui, qui intervenait sur Shems FM, vendredi 19 août 2022, a également déclaré que les politiques d’Ennahdha, de Saïed et du PDL convergent en liant l’économie tunisienne à l’endettement auprès des institutions financières internationales, et en ne s’appuyant pas sur l’épargne nationale, oubliant que le taux d’épargne par rapport au revenu national disponible brut (RNDP) est tombé, en Tunisie, à 4% en 2020, le taux historiquement le plus bas.
En conclusion, M. Cherigi a confirmé que le Parti socialiste ne participera pas aux élections législatives anticipées prévues le 17 décembre prochain, au prétexte que le code électoral n’est pas encore promulgué, qu’on ne connaît rien de son contenu et que le président Saïed, qui va le promulguer, s’oriente vers la marginalisation des partis en optant pour le système de vote uninominal où l’on élit des individus, ce qui ouvrira la porte au retour du tribalisme.
I. B.
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