La Tunisie s’attend à conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) dans les prochaines semaines sur un prêt compris entre 2 et 4 milliards de dollars sur trois ans, a déclaré dimanche 18 septembre 2022 le gouverneur de la banque centrale de Tunisie (BCT).
La Tunisie, qui traverse sa pire crise financière, cherche à obtenir un prêt du FMI pour sauver les finances publiques de l’effondrement.
«Le mentant est toujours en cours de négociation et je pense qu’il se situera entre 2 et 4 milliards de dollars, nous espérons parvenir à un accord au niveau du personnel dans les semaines à venir», a déclaré Marouane Abassi à Reuters.
Le gouvernement et le puissant syndicat UGTT ont signé la semaine dernière un accord pour augmenter les salaires du secteur public de 5%, une mesure qui pourrait apaiser les tensions sociales. Mais ils n’ont annoncé aucun autre accord sur les réformes nécessaires pour un renflouement du FMI.
Abassi a déclaré que l’accord salarial était une étape importante pour les négociations avec le FMI et donnerait une vision claire du poids des salaires dans le PIB dans les années à venir.
«Cela nous donnera une vision claire de la masse salariale qui devrait baisser dans les années à venir», a-t-il ajouté.
Fitch Ratings a déclaré vendredi que l’accord salarial de la Tunisie augmente la probabilité d’un accord avec le FMI.
Abassi a déclaré que l’accord possible ouvrirait des portes à un financement bilatéral, notamment avec le Japon et les pays du Golfe.
«Nous avons des discussions avancées avec l’Arabie saoudite sur le financement bilatéral», a-t-il ajouté.
Le FMI a signalé qu’il n’irait pas de l’avant avec le plan de sauvetage demandé par Tunis à moins que le gouvernement ne s’accorde avec l’UGTT, qui affirme avoir plus d’un million de membres et a déjà paralysé l’économie par des grèves.
La Tunisie peine à redresser ses finances publiques alors que le mécontentement grandit face à une inflation qui tourne à près de 9% et à une pénurie de nombreux produits alimentaires dans les magasins car le pays n’a pas les moyens de payer certaines importations.
Reuters.
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