Tunisie : le SNJT dénonce la restriction de la liberté d’expression et de la presse

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé le président Kaïs Saïed à retirer le décret n° 54 relatif à la lutte contre la cybercriminalité. Ce décret viole la Constitution, les engagements internationaux de la Tunisie dans les domaines des droits de l’homme et de la liberté de la presse et le principe de proportionnalité des peines, a souligné le syndicat.

Dans un communiqué rendu public lundi 19 septembre 2022, le SNJT a affirmé que le décret n°54 prouve que «les autorités cherchent à instaurer un système politique et judiciaire hostile aux droits et libertés». Et qu’il vise à restreindre la liberté d’expression et de la presse sous prétexte de lutter contre les cyber-délits.

Le syndicat a rappelé que, selon l’article 55 de la Constitution, aucun contrôle préalable ne peut être exercé sur les libertés d’opinion, de pensée, d’expression, d’information et de publication.

Le décret n° 54 prévoit des peines allant jusqu’à 5 ans de prison et de lourdes amendes allant jusqu’à 100 000 dinars tunisiens  pour quiconque diffuse de fausses informations, expression vague et fourre-tout qui reste à définir clairement pour éviter de museler toute libre expression.

I. B.

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