Tunisie : Olfa Hamdi appelle au report des prochaines législatives

La présidente du parti de la Troisième République, Olfa Hamdi, a appelé au report des élections législatives prévues pour le 17 décembre 2022, et à une révision de la nouvelle loi électorale, qui, selon elle, «contredit la constitution».

Lors d’une conférence de presse tenue par ce jeune parti aujourd’hui, mercredi 5 octobre 2022, Mme Hamdi a estimé qu’«il est temps pour que la scène politique en Tunisie change», ajoutant que «les groupes sociaux affectés négativement par les choix économiques ratés du pays devraient miser sur le parti de la Troisième République.»

Elle a indiqué que son parti compte à ce jour 52 candidats pour les prochaines élections législatives, notant qu’«avant le début du processus électoral, il était prévu que le parti obtienne 82 sièges au prochain parlement, mais les circonstances actuelles ne permettent pas l’organisation d’élections garantissant l’égalité des chances», selon ses termes.

Mme Hamdi a affirmé, également, que les partis politiques sont secrètement engagés dans les prochaines élections, tout en déclarant leur boycott à l’opinion publique, soulignant la formation de ce qu’elle a décrit comme un «nouveau marché de collecte des parrainages» alimenté par les candidats qui achètent leurs parrainages .

D’autre part, Mme Hamdi a critiqué le gouvernement Bouden, dont elle situe les choix économiques dans ce qu’elle appelle «l’extrême droite», une manière de dire que ces choix sont très libéraux, ajoutant que «ce gouvernement fait partie du problème», étant donné son incapacité à résoudre les problèmes économiques majeurs du pays, et appelant à des changements à la tête du gouvernement et des ministères des Finances et du Commerce, qui sont les principaux responsables de la politique économique actuelle.

«L’annonce par les instances internationales qu’elles vont faire baisser la note souveraine de la Tunisie est une déclaration de faillite du pays venue de l’étranger, alors que le gouvernement poursuit ses politiques ratées», a déclaré Mme Hamdi, en critiquant, également, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), responsable elle aussi de la crise actuelle dans le pays.

I. B.

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