Si l’investissement est actuellement à son plus bas niveau en Tunisie depuis le début des années 1990, c’est en grande partie en raison de la détérioration du climat des affaires et des difficultés que rencontrent les entreprises, face à la multiplication des mouvements sociaux et à l’impuissance de l’Etat à y faire face.
Dans ce contexte de crise généralisée où sombre notre pays depuis 2011, on ne peut pas dire que la posture revendicative et belliqueuse de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) facilite les choses.
Au contraire, les arrêts intempestifs de la machine de production poussent de nombreuses entreprises à mettre la clé sous le paillasson et à aller s’installer ailleurs où le ciel est moins lourd. Espérons que la société pétrolière autrichienne OMV opérant à Tataouine ne finira pas par leur emboîter le pas, quoique ce scénario catastrophe, qui mettra de nombreux salariés sur le carreau, n’est plus invraisemblable.
D’autant qu’avant-hier, vendredi 7 octobre 2022, le bureau exécutif de l’Union régionale du travail de Tataouine a appelé à une grève de 3 jours avec présence sur les lieux, à partir du 18 octobre courant, à la société de service du champ pétrolier d’El-Waha relevant d’OMV.
Dans un communiqué, le syndicat régional justifié l’appel à la grève par le fait que la société OMV avait renié ses promesses de retour de tous les employés à leur travail initial et qu’elle n’a pas respecté des accords passés antérieurement avec la partie syndicale.
Dans un autre communiqué, le syndicat régional a appelé ses adhérents au sein de la Société de l’environnement, des plantations et de jardinage à se mettre également en grève le 18 octobre au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites, et ce en mettant en œuvre les accords antérieurs et en trouvant des solutions pour garantir le financement pérenne de la société.
Ce qui laisse comprendre que la société ne produit rien, ne fait pas de recettes, paye des salaires à des employés fictifs, dont la seule activité consiste à revendiquer et à faire des grèves en série.
Trop c’est trop ! Jusqu’à quand ce système de chantage qui coûte très cher aux entreprises va-t-il continuer aux dépens du bon sens et de la plus élémentaire logique économique ? C’est stupidement suicidaire et l’Etat (s’il existe encore) est tenu de trouver des solutions pour créer des emplois réels créateurs de richesses.
I. B.
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