«La Tunisie a deux solutions pour combler le déficit budgétaire de l’État, mais elles sont toutes deux coûteuses», a déclaré l’économiste Mohamed Jarraya.
«En l’absence de financement extérieur, le gouvernement tunisien n’a plus que deux solutions pour combler le déficit budgétaire de l’État pour 2022, mais elles sont coûteuses. La première consiste augmenter les impôts et la pression fiscale, et la seconde consiste à recourir à nouveau au marché intérieur et à mobiliser des ressources auprès des banques», a déclaré l’économiste à Mosaïque FM, jeudi 27 octobre 2022. Et d’ajouter : «Ces deux solutions épuisent l’économie tunisienne, étant donné que l’augmentation de la pression fiscale crée une réticence chez les investisseurs locaux et extérieurs, et si elle cible les salariés et les retraités, elle affaiblira leur pouvoir d’achat et créera des problèmes sociaux».
Par ailleurs, le recours du gouvernement au marché intérieur ne sera pas sans conséquences négatives, a tenu à souligner l’économiste. Et pour cause, «il y aura une pénurie de liquidités dont ont besoin les entreprises et les acteurs économiques pour investir, relancer l’économie et impulser la croissance».
«Le faible espoir restant est de parvenir à un accord avec la direction du Fonds monétaire international, mais le problème demeure la valeur du financement, estimée à 1,9 milliard de dollars en quatre tranches, ce qui est très en-deçà des besoins de la Tunisie pour le budget rectificatif de 2022 ou le budget de 2023», a conclu l’économiste, ce qui ne laisse pas de marge de manœuvre pour les pouvoirs publics et d’espoir pour les citoyens.
I. B.
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