Cette question a été posée, non sans quelque ironie, par le diplomate Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie au Japon et en Allemagne, dans le post Facebook reproduit ci-dessous, en faisant allusion aux déclarations du président Kaïs Saïed à ce sujet lors de sa campagne électorale en 2019.
On verra si le président Kaïs Saïed, lors de son discours au Sommet arabe d’Alger, osera réitérer sa condamnation et sa criminalisation de la normalisation avec «l’entité sioniste usurpatrice», en référence à l’État d’Israël devenu membre des Nations Unies le 11 mai 1949, avant la Tunisie, qui est devenue membre de l’Onu le 26 juillet 1956.
Le fait est qu’aujourd’hui, la majorité des membres de la Ligue arabe se sont engagés dans une normalisation avec Israël et ont conclu avec lui de nombreux accords, y compris de nature sécuritaire et militaire.
Cela s’ajoute à sa condamnation répétée des dirigeants corrompus et de la nécessité pour les peuples de récupérer leurs richesses pillées déposées à l’étranger.
Toutes les réactions au plaidoyer du président Kaïs Saïed pour le régime de la «construction de base» qu’il ambitionne d’établir en Tunisie mériteront aussi d’être suivies, ce qui pourrait rappeler aux dirigeants arabes ce qu’ils ont subi des envolées de feu le dirigeant Mouammar Kadhafi, ainsi que les menaces auxquelles ils font face depuis des années de la part du régime en place en Iran et de la marée chiite.
I. B.
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