«Les élections législatives qui se sont déroulées en Tunisie le 17 décembre représentent une première étape essentielle vers le rétablissement de la trajectoire démocratique du pays. Cependant, le faible taux de participation renforce la nécessité d’élargir encore la participation politique au cours des prochains mois.»
C’est en ces termes, ô combien diplomatiques, et pas ironiques du tout, que le porte-parole du Département d’Etat américain Ned Prince a commenté les législatives anticipées tunisiennes tenues en Tunisie avant-hier, samedi 17 décembre 2022, et qui se sont soldées par le taux de participation le plus faible jamais enregistré dans l’histoire de élections démocratique dans le monde (8,8%).
«Alors que le processus électoral se poursuit jusqu’en 2023 (allusion au second tour devant se tenir dans les prochaines semaines, Ndlr), nous réitérons l’importance d’adopter des réformes inclusives et transparentes, y compris l‘habilitation d’une législature élue, la création de la Cour constitutionnelle et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous les Tunisiens», a ajouté Price, en réitérant les incessants appels américains pour une ouverture du régime sur les forces vives du pays : partis politiques et société civile, marginalisés depuis la proclamation de l’état d’urgence par le président de la république Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021.
«Les États-Unis restent attachés au partenariat de longue date entre les États-Unis et la Tunisie. Nous continuerons à soutenir les aspirations du peuple tunisien à un gouvernement démocratique et responsable qui protège la liberté d’expression et la dissidence et qui soutient la société civile. Nous exhortons également le gouvernement tunisien à prendre les mesures nécessaires pour faire face à la crise économique actuelle et parvenir à la stabilité et à la prospérité à long terme pour tous les Tunisiens», a encore déclaré Price, exprimant les bonnes dispositions de son pays à l’égard de la Tunisie, et son attachement aux promesses de la transition démocratique tunisienne qui marque dangereusement le pas. Ce qui d’ailleurs avait été signifié au président Saïed au cours de la séance de travail qu’il a eue avec le secrétaire d’Etat Antony Blinken, lors de sa première visite aux Etats-Unis, la semaine dernière, dans le cadre du Sommet Etats/Afrique.
I. B.
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