A la demande de la défense, la Cour militaire de cassation a décidé de reporter l’affaire d’outrage à magistrat intentée contre Seifeddine Makhlouf. En juin dernier, cet ancien député de la coalition islamiste Al-Karama avait été condmané par la Cour d’appel militaire, dans cette même affaire, à un an de prison ferme et à une interdiction d’exercer la profession d’avocat pendant 5 ans.
Dans un post publié sur sa page Facebook, le dirigeant islamiste Samir Dilou, qui a assuré la défense de son confrère, a précisé que l’examen de l’affaire a été reporté au 27 janvier 2023.
Rappelons que cette affaire remonte à septembre 2022 : Makhlouf s’était rendu au Tribunal militaire pour défendre, en sa qualité d’avocat, son collègue Nidhal Saoudi, poursuivi dans l’affaire dite de l’aéroport dans laquelle il est également impliqué, ce qui lui a donc été refusé car «cela représente un conflit d’intérêt», avait expliqué le parquet militaire..
Makhlouf s’en était alors pris à un juge dans les couloirs du tribunal et l’a menacé en prétendant détenir des informations de l’étranger, selon lesquelles une liste contenant les noms des personnes qui contribuent au coup d’État, dont, ceux impliqués dans les procès militaires est en cours d’élaboration, selon un communiqué qui avait été diffusé par le parquet militaire, qui a décidé de poursuivre l’ancien député, estimant «que son comportement et ses propos représentent une atteinte à la magistrature de manière générale et une menace aux juges militaires lors de l’exercice de leurs fonctions, en particulier».
Arrêté le 22 septembre avant d’être libéré en janvier, Makhlouf avait d’abord été condamné, le 17 février, à un an de prison avec sursis dans cette affaire d’outrage à magistrat.
En juin, la cour d’appel militaire a finalement décider de le condamner à un an de prison ferme et à une interdiction d’exercer la profession d’avocat pendant 5 ans.
Y. N.
Donnez votre avis