Me Ayachi Hammami porte-parole du comité de défense des juges révoqués est poursuivi en justice sur la base du décret 54. Après s’être exprimé sur cette affaire, il est accusé de diffusion de fausses informations en vue de nuire à la sécurité publique…
Me Hammami affirme que la plainte a été déposée à son encontre après une récente déclaration, dans laquelle il a affirmé que le ministère de la Justice a commis des erreurs dans le traitement de ce dossier, et d’avoir commis un « second carnage » contre des juges révoqués par le président de la République Kaïs Saïed, en n’ayant pas respecté la décision du tribunal administratif, qui avait ordonné de suspendre la révocation de 49 magistrats concernés par cette décision.
Le porte-parole du comité de défense des juges révoqués avait également affirmé que les accusations portées à l’encontre des magistrats concernés, sont infondées et montées de toutes pièces, sachant que 13 parmi ces derniers ont été poursuivis sur la base de la loi antiterroriste.
Notons que plusieurs personnalités politiques et activistes de la société civile ont exprimé leur solidarité avec Me Hammami, tout en dénonçant les poursuites engagées à son encontre, estimant qu’il y a une atteinte à la liberté d’expression, et en rappelant que «le décret 54 représente un danger et une menace pour les droits et les libertés en Tunisie».
Y. N.
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