Le Parti républicain (Al-Joumhouri) a dénoncé les décisions de convoquer devant la justice les militants et hommes politiques Ayachi Hammami, Ahmed Néjib Chebbi et Ridha Belhadj.
Dans un communiqué publié mardi 3 janvier 2023, Al-Joumhouri a condamné la politique de poursuite judiciaire des personnalités politiques de l’opposition, mettant en garde contre les risques qui pourraient découler de la répression de la liberté d’expression.
Les poursuites intentées contre des personnalités politiques de l’opposition sont la preuve de l’échec du «processus de coup d’État», par allusion à la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 par le président de la république Kaïs Saïed, désormais dépourvu de toute crédibilité politique et de tout soutien populaire, a averti le parti, appelant les forces nationales à se rassembler pour défendre les acquis démocratiques et mener une campagne nationale pour renverser les «autorités putschistes».
Coordonnateur du comité de défense des juges révoqués (57 ans), Ayachi Hammami a déclaré lundi avoir été cité à comparaître pour «diffamation et diffusion de rumeurs», suite à une plainte déposée contre lui par la ministre de la Justice Leila Jaffel.
Les dirigeants du Front de salut national Ahmed Néjib Chebbi et Ridha Belhadj ont été cités à comparaître eux aussi devant le juge d’instruction, à la suite d’une plainte déposée contre eux par la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi, qui apporte ainsi de l’eau au moulin à celui qu’elle prétend combattre, à savoir le président Saïed.
C’est ce pathétique spectacle de division que l’opposition offre aux Tunisiens, qui ont vomi toute la classe politique et l’ont dit clairement en boycottant les dernières législatives où seuls 11% de l’électorat ont voté.
I. B.
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