D’après le ministère des Finances (MF), la dette totale des établissements publics envers l’Etat tunisien a augmenté de 6% en 2021, par rapport à 2020, en raison des impayés de l’Office des Céréales (OC), et de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT), d’un montant de 373 millions de dinars tunisiens (MDT).
Le solde restant dû, selon le MF, a poursuivi sa tendance haussière entre 2019 et 2021, et a atteint environ près de 9,8 milliards de dinars tunisiens (MrDT) à la fin 2021, contre 8,4 MrDT à la fin 2019.
Toujours selon le MF, les sommes dues par l’OC à l’Etat tunisien sont de 216 MDT, alors que celles de la PCT ont atteint 157 MDT.
Pour ce qui est de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), elle arrive en tête de liste des établissements publics les plus endettés avec 2,6 MrDT, suivie de l’OC (2,2 MrDT), puis de la Société tunisienne des industries de raffinage (Stir) d’environ 1,4 MrDT.
Notons que le rapport du MF se base essentiellement sur les états financiers définitifs de 2020, au lieu de ceux de 2021 qui n’étaient pas disponibles chez la plupart des entreprises publiques, au moment de la rédaction du rapport du MF.
On peut donc estimer que cette situation a empiré au cours des deux dernières années et qu’elle continue de s’aggraver, puisqu’à ce jour, on n’a apporté aucune solution au problème de la mauvaise gouvernance des entreprises publiques. Alors que l’Etat hésite encore à céder aux privés certaines de ces entreprises opérant dans les secteurs concurrentiels, sous la pression de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui s’oppose catégoriquement à toute privatisation, partielle ou totale.
A. M. (avec TAP)
Donnez votre avis