Enanhdha a exprimé son inquiétude suite aux récentes arrestations, estimant que celles-ci sont «arbitraires et visent les symboles de l’opposition politique au coup d’État». Le parti islamiste a également appelé à la libération de Bechir Akremi, en le qualifiant de «magistrat intègre».
Dans son communiqué le parti de Ghannouchi estime aussi que le juge révoqué Bechir Akremi est victime d’abus et de mauvais traitement allant jusqu’à «des menaces pour sa vie pour se débarrasser de l’un des témoins les plus importants dans les dossiers de terrorisme les plus dangereux», ajoute Ennahdha, en dénonçant également l’admission du concerné à l’hôpital psychiatrique «sans justification légale».
Notons que selon les avocats de Akremi le ministère public a maintenu ce dernier en liberté et que l’hôpital Razi a autorisé sa sortie, ajoutant que son état de santé, qualifié de déplorable, necessite son transport vers une clinique pour une prise en charge mais que la police encercle l’hôpital et qu’il est donc encore à l’hôpital psychiatrique.
Rappelons que Bechir Akremi est accusé par le comité de défense des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi de manipulation et de manquement dans le traitement du dossier des assassinats dont il était en charge. Il a également été pointé du doigt dans le dossier de l’attaque terroriste du Bardo (2015), notamment par Me Philippe de Veulle avocat des victimes françaises, qui a souvent remis en doute l’objectivité dudit juge.
Il s’est d’ailleurs félicité de l’arrestation de Bechir Akremi, en commentant : «huit ans de travail constant… Enfin ce juge tunisien Béchir Akremi est sous les verrous en vue d’un procès de complicité avec les islamistes…».
Y. N.
Donnez votre avis