Des partisans du Courant démocrate (Attayar) et des militants politiques ont manifesté mardi 25 avril 2023 près du ministère de la Justice à Tunis pour réclamer la libération de l’ancien secrétaire général du parti Ghazi Chaouachi et de toutes les personnes détenues dans l’affaire de «complot contre la sûreté de l’Etat».
Ghazi Chaouachi devait comparaître, ce jour-là, devant le tribunal de première instance de Tunis, mais la séance d’interrogatoire a été reportée, le juge d’instruction chargé de l’affaire étant sorti en congé de maladie, a indiqué l’avocate Dalila Msaddek.
Le ministre de la Justice a porté plainte contre l’ancien secrétaire général du Courant démocrate sur la base du décret-loi 54 sur les délits liés aux systèmes d’information et de communication. Les manifestants ont dénoncé «une tendance à faire taire toutes les voix contre le processus du 25 juillet 2021», date de la proclamation de l’état d’exception par le président de la république Kaïs Saïed.
Hichem Ajbouni, membre dirigeant d’Attayar, estime que le décret-loi 54 est une arme que le gouvernement utilise contre tous ceux qui critiquent ses politiques et ses orientations. Ghazi Chaouachi est emprisonné en raison de ses idées politiques qui contredisent les politiques populistes du système après le 25 juillet 2021, a-t-il ajouté.
L’ancien secrétaire général du Courant démocrate Mohamed Abbou a souligné que les autorités politiques répriment l’opposition et montent des affaires à partir de rien et fabriquent des accusations, basées sur des textes juridiques antidémocratiques.
I. B. (avec Tap).
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