A la suite de nombreuses années de nominations hasardeuses de responsables à la loyauté variable et au patriotisme douteux dans toute l’administration tunisienne, il importe de s’assurer que toute nouvelle nomination soit précédée par une vérification approfondie des antécédents des candidats. (Illustration: palais du gouvernement à la Kasbah, Tunis).
Par Elyes Kasri *
La Tunisie est confrontée à un défi supplémentaire après la dernière attaque terroriste contre la synagogue de la Ghriba, à Djerba, mardi 9 mai 2023, ayant fait cinq morts : l’urgence de préserver son image et ses intérêts économiques sur la scène internationale et notamment son secteur touristique qui est appelé à jouer un rôle crucial dans toute relance de l’économie nationale.
Cinquième colonne des saboteurs
Cet attentat est un coup de poignard supplémentaire porté à la Tunisie et un cadeau de plus généreusement accordé à l’extrême droite israélienne.
La cinquième colonne de saboteurs et ennemis de la Tunisie semble encore tapie dans les structures de l’Etat et de l’administration, à l’affût de la première occasion.
Aussi, et à la suite de nombreuses années de nominations hasardeuses de responsables à la loyauté variable et au patriotisme douteux dans toute l’administration tunisienne, il importe de s’assurer que toute nouvelle nomination aux postes diplomatiques et consulaires à l’étranger et particulièrement les chefs de postes, soit précédée par une vérification approfondie des antécédents des candidats, notamment de leurs états de service sous la Troika, l’ancienne coalition gouvernementale de triste mémoire, et leurs liens avec Ennahdha et l’ancien Congrès pour la République (CPR) et surtout lors de la période 2012-2014, la plus sombre de la décennie noire (2011-2021) et de l’histoire moderne de la Tunisie.
Patriotisme et professionnalisme
Pour un diplomate, le professionnalisme qui a été confondu par certains, minoritaires il faut l’espérer, avec le carriérisme avec un relent fétide d’opportunisme, ne vaut rien sans le patriotisme et la conviction profondément enracinée qu’un diplomate est avant tout un soldat au service de son pays et rien que son pays.
La diplomatie tunisienne a été au cours de plusieurs décennies une école de patriotisme et de professionnalisme. Plus que jamais, Il y va de l’intérêt supérieur du pays et de la haute sécurité nationale qu’elle reste ainsi.
* Ancien ambassadeur.
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