La France soutient les pourparlers en cours entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI), a déclaré le ministère français des Affaires étrangères, alors que le pays d’Afrique du Nord à court d’argent envisage un plan de sauvetage du FMI.
Le gouvernement français a publié un communiqué après que la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna s’est entretenue mardi 30 mai 2023 à Paris avec son homologue tunisien Nabil Ammar.
«Madame Colonna a réaffirmé le plein soutien de la France aux réformes économiques qui seront décidées par la Tunisie pour assurer son développement et préserver son modèle social, ainsi que son soutien dans les discussions en cours avec le FMI», indique le communiqué, laissant ainsi entendre que lesdites réformes, qui suscitent des polémiques en Tunisie, ne sont pas dictées par les bailleurs de fonds étrangers mais décidées par le gouvernement tunisien lui-même.
Le rôle de la France en Tunisie est essentiel car de nombreuses grandes entreprises françaises y sont présentes. La France est premier client et fournisseur de la Tunisie et elle est le second investisseur dans notre pays (elle vient d’être dépassée ces derniers mois par l’Italie). En novembre dernier, la Tunisie a signé un pacte de financement de 200 millions de dollars avec la France pour soutenir son budget.
En avril, les obligations tunisiennes sont tombées à des niveaux record au milieu d’une nouvelle répression politique du président Kaïs Saïed et des inquiétudes suscitées par son avertissement selon lequel il n’accepterait aucun «diktat» sur les conditions d’un plan de sauvetage du FMI.
Cependant, les obligations tunisiennes se sont redressées plus tôt ce mois-ci dans l’espoir que le pays puisse obtenir un accord de soutien bloqué de 1,9 milliard de dollars avec le FMI.
I. B. (avec Reuters).
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