Kaïs Saïed, qui s’apprête à rencontrer, demain, dimanche 16 juillet 2023, une délégation de hauts responsables européens pour finaliser l’accord sur la migration entre la Tunisie et l’Union européenne (UE), a déclaré que la migration irrégulière est en réalité une migration inhumaine. C’est une opération de déplacement sans précédent gérée par des réseaux criminels qui s’adonnent à la traite des humains et au trafic d’organes, a-t-il insisté.
Kaïs Saïed, qui présidait vendredi 14 juillet, au Palais de Carthage la réunion du Conseil de sécurité nationale a fait observer que la traite des êtres humains et le trafic d’organes constituent un des plus grands marchés des réseaux criminels à travers le monde, affirmant que d’importantes sommes d’argent sont transférées vers la Tunisie au profit des ressortissants de l’Afrique subsaharienne établis dans le pays. Ce qui confirme que ces réseaux et ceux qui les soutiennent en Tunisie prennent, en effet, pour cible la patrie.
Il a ajouté dans ce sens que durant le premier semestre de l’année en cours les transferts vers la Tunisie versés aux des Subsahariens ont atteint la valeur de 3 milliards de dinars, selon les chiffres fournis par le ministère des Technologies de la communication.
Le tiers de ce montant a été transféré via les bureaux de la Poste et le reste par virement bancaire, a-t-il précisé. Et d’ajouter que ces transferts émanent d’Etats africains. Dans la région de Sfax à elle seule, le montant des transferts s’est élevé à 23 millions de dinars. Quoique le passage de 23 millions à Sfax à 3 milliards pour toute la Tunisie ne puisse s’expliquer : l’un des chiffres présenté est à notre avis erroné.
Le président de la république a réaffirmé la fierté de la Tunisie de son appartenance africaine, insistant que le pays reste ouvert à tous ceux qui y demandent refuge mais refuse d’être une terre de transit ou d’installation.
Il a loué les efforts déployés par le Croissant rouge tunisien, les citoyens, les forces armées et tous les appareils de l’Etat pour venir en aide aux migrants et ce malgré les difficultés que vit le pays.
Les organisations censées fournir des aides aux migrants n’ont pas tenu leurs promesses et se sont contentés de déclarations aux médias, a-t-il regretté, dans une sorte de pique lancée aux organisations de défense de droits humains, en Tunisie et à l’étranger, qui n’ont de cesse de dénoncer les agressions dont sont victimes les migrants subsahariens en Tunisie, de la part de la population ainsi que des autorités.
I. B.
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