Kaïs Saïed : «La Tunisie n’est pas un pays sous tutelle»

«Ceux qui viennent de l’étranger pour nous surveiller ne sont pas les bienvenus et ne pénètreront pas notre territoire», a déclaré Kaïs Saïed. Et d’ajouter : «Nous n’accepterons aucune atteinte à notre souveraineté. Qu’ils arrêtent de s’immiscer dans nos affaires ! Nous travaillons dans la transparence davantage qu’eux». Vidéo.

Le président de la république, qui parlait lors d’une réunion, lundi 18 septembre 2023, au Palais de Carthage, avec le chef du gouvernement Ahmed Hachani, le ministre de l’Intérieur Kamel Feki et la ministre de la Justice Leila Jaffel, a aussi déclaré : «Qu’ils arrêtent avec ces délégations qui viennent pour soi-disant nous contrôler comme si nous étions sous la tutelle de la colonisation», et d’enchaîner : «Ils viennent de l’étranger pour prendre connaissance de nos situations. Qu’ils changent leurs conceptions. Allons-nous, conformément au principe de la réciprocité, envoyer des observateurs pour surveiller leurs élections et relever les dépassements qu’elles enregistrent ?», a lancé Saïed, dans une vidéo de la réunion diffusée sur la page Facebook de la présidence.

Il faisait clairement allusion à la délégation du Parlement européen qui prévoyait une visite à Tunis et qui avait été interdite d’entrer en Tunisie quelques jours plus tôt. Et c’est dans cette optique que s’inscrit aussi le refus que le président Saïed a opposé à la venue d’observateurs étrangers lors des prochaines échéances électorales en Tunisie, estimant que les Tunisiens sauront observer leurs propres élections.  

I. B.

     

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