Pour faire face à la sécheresse qui sévit dans le pays depuis quatre ans, la Tunisie a décidé de mettre en œuvre un plan visant à garantir l’approvisionnement en eau potable et de renforcer les contrôles pour assurer le respect de la décision d’interdire certains usages de l’eau en prenant des mesures restrictives à l’encontre des contrevenants.
Parmi ces usages, on notera l’arrosage des jardins publics et privés, le remplissage des piscines, le lavage des voitures ou encore l’irrigation pour certaines cultures, auxquels les citoyens sont appelés à sursoir alors que les pluies d’automne tardent à tomber et que l’eau devient rare dans les réserves.
A l’issue d’une séance de travail tenue samedi 4 novembre 2023, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati a donné raison aux participants à la réunion, notamment le secrétaire d’Etat chargé des Ressources en Eau, Ridha Gabouj, les gouverneurs et délégués de Ben Arous, Manouba, Ariana, Bizerte, Sousse, Sfax, Mahdia, Sfax, Mahdia et Monastir, ainsi que les commissaires régionaux au développement agricole, recommandant l’organisation de journées de sensibilisation à l’économie d’eau dans tous les gouvernorats à partir du 13 novembre. L’objectif est de sensibiliser à l’importance des sources d’eau à une époque où les précipitations deviennent rares et les réserves dans les barrages et les nappes phréatiques se raréfient.
Selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, les participants ont été unanimes pour réclamer un plan d’action rigoureux pour mettre fin aux branchements incontrôlés au réseau d’eau d’irrigation et revoir la situation des groupes hydrauliques afin de réduire les abus et résoudre les problèmes principalement liés à la distribution et à la facturation de l’eau.
Il était prévu d’établir un calendrier de raccordement des puits prévus au réseau d’eau potable, incluant le coût et le nombre de puits concernés.
Belati a souligné l’urgence de mettre en œuvre des programmes d’action urgents pour maintenir la sécurité alimentaire nationale et assurer la continuité de l’approvisionnement en eau potable. Il s’agit notamment de l’installation d’usines de dessalement d’eau de mer pour réduire la pression de l’eau dans le nord et de fournir les infrastructures nécessaires à la mobilisation des eaux usées traitées vers les périmètres irrigués concernés, tout en poursuivant le dessalement des eaux souterraines dans le sud de la Tunisie. Au cours de la réunion, les participants ont examiné la situation actuelle de l’eau dans les barrages du nord et l’impact négatif sans précédent sur l’approvisionnement et les stocks des barrages. Ils ont également examiné plusieurs scénarios pour contrôler la surexploitation des eaux de surface.
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