Un rassemblement en soutien à l’avocate et présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a été organisé ce jeudi 16 novembre 2023, devant la Maison de l’avocat à Tunis. Les partisans du PDL et le comité de défense ont crié à l’injustice et ont appelé à la libération de la cheffe de ce parti.
Les manifestants ont dénoncé les poursuites engagées contre Abir Moussi, estimant que cette affaire est purement politique et que sa détention est illégale : «Les éléments du crime ne sont pas réunis dans l’affaire de la présidente du PDL, ce que le juge d’instruction chargé du dossier essaie d’ignorer…Il s’agit d’une transgression des procédures appliquées dans un procès», a dénoncé l’un de ses avocats Me Nefaâ Laribi.
Et d’ajouter : «Les faits commis le 3 octobre par l’avocate ne peuvent, en aucun cas, s’apparenter à un crime», tout en dénonçant un procès politique par excellence et un acharnement contre les opposants au régime actuel.
Présent lors de son rassemeblemt, l’avocat et membre du PDL Karim Krifa a indiqué pour sa part que ce rassemblement constitue un message à tous les Tunisiens pour rappeler que Abir Moussi «est victime de dépassements procéduraux commis par le juge d’instruction à son encontre et d’une violation des attributs d’un procès équitable».
Les partisans du PDL ont ainsi appelé à la libération d’Abir Moussi, arrêtée le 3 octobre dernier alors s’était rendue au bureau d’ordre pour déposer une requête en prévision d’un recours devant le TA contre les décrets présidentiels concernant les élections locales.
Le PDL estime que Abir Moussi est visée par les autorités accusées d’instrumentaliser la justice et «qu’elle paie pour son militantisme et son opposition aux injustices, aux dérives autoritaires et à l’échec du pouvoir en place ainsi qu’à la division du pays».
Rappelons aussi que le Comité de défense dans cette affaire a déposé plusieurs plaintes notamment «pour violences politiques, morales et physiques et, falsification de procès-verbaux», affirmant que la détention de la présidente du PDL est illégale.
Y. N.
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