Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a indiqué que les crimes contre les journalistes sont inclus, pour la première fois dans son enquête. «L’hécatombe de journalistes à Gaza, dont au moins 79 ont été tués depuis le 7 octobre, exige une réponse déterminée de la Cour pénale internationale», commente Reporters sans frontières (RSF).
Au lendemain de la mort du vidéaste indépendant Moustafa Thuraya et du journaliste d’Al Jazeera Hamza Waël Dahdouh (fils du journaliste Wael Dahdouh qui a perdu une vingtaine de membres de sa famille, dont son épouse et ses enfants dans les frappes de l’occupant israélien, Ndlr) qui porte à au moins 79 le nombre total de journalistes tués en trois mois, RSF est en mesure de révéler que les crimes contre les journalistes font l’objet d’une attention particulière dans l’enquête de la Cour pénale internationale sur la situation en Palestine.
La même source a salué l’annonce du bureau du procureur de la CPI qui survient suite aux deux dernières plaintes qu’elle a déposées estimant qu’il s’agit d’une bonne nouvelle, en commentant : «C’est bien entendu une information cruciale dans un contexte terrible pour les journalistes à Gaza…. Nous espérons que son enquête avance et débouche rapidement».
Notons que dimanche dernier, Wael Dahdouh a indiqué que les frappes ayant tué son fils, avaient clairement visé des journalistes alors qu’ils couvraient le déplacement de civils à l’ouest de Khan Yunis après des des bombardements israéliens. Il a affirme d’ailleurs que les journalistes sont visés, depuis le 7 octobre lors de l’exercice de leurs fonctions en vue d’essayer de les faire taire et de les empêcher de transmettre la vérité.
Le Syndicat des journalistes palestiniens fait état pour sa part d’un triste bilan de 106 journalistes et professionnels des médias tués depuis le 7 octobre.
«Le massacre commis par les forces d’occupation israéliennes contre les journalistes ne les intimidera pas mais renforcera plutôt leur détermination à continuer à transmettre la vérité», a notamment indiqué le Syndicat, en dénonçant le silence complice des États qui apportent leur soutien à Israël et qui ferment les yeux sur les abus et les crimes de guerre commis depuis 3 mois.
Y. N.
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