Le Courant démocrate (Attayar) dénonce l’interdiction par les autorités d’une rencontre qu’il devait organiser samedi 3 février 2024 dans un hôtel de Sousse sur le thème : «Les caisses sociales entre réalité et espérances».
Selon Attayar, son bureau régional de Sousse a été surpris, vendredi 2 février, lorsque les responsables de l’hôtel où devait se tenir la rencontre lui ont expliqué, en citant des parties sécuritaires, qu’ils ne pouvaient accueillir l’activité du parti que si elle était officiellement autorisée par le gouvernorat, et par écrit.
Or, explique le bureau d’Attayar dans son communiqué, les articles 1 et 2 de la loi n°4 de l’année 1969 relative aux réunions publiques, aux cortèges, aux manifestations et aux rassemblements stipulent clairement que les réunions publiques sont libres et requièrent seulement l’information des autorités concernées dans les délais légaux, sans exiger d’autorisation préalable. Or, le bureau régional d’Attayar affirme avoir informé les services du gouvernorat de la date et du lieu de la rencontre qu’il projetait d’organiser, et ce dans les délais légaux requis.
Dans le communiqué signé par son secrétaire général Nabil Hajji, Attayar «dénonce fermement l’interdiction déguisée de son activité politique légale et la procrastination des appareils de l’Etat». Il dénonce aussi «les pratiques répressives du pouvoir putschiste visant à empêcher l’activité politique de l’opposition et à étouffer tout souffle démocratique, ce qui trahit son échec dans l’amélioration de la vie des Tunisiennes et des Tunisiens», selon le communiqué.
Le parti tire également la sonnette d’alarme et avertit contre ce qu’il appelle «la détérioration continue de la situation des droits et des libertés dans le pays, et notamment de la liberté d’expression et d’organisation, ainsi que les tentatives de museler la parole, de verrouiller l’espace public et d’empêcher tout débat sur les questions sociales et économiques».
Enfin, et tout en réaffirmant sont «droit à un Etat démocratique juste qui garantit les droits civiques et politiques et la poursuite du combat pour la défense des acquis de la révolution du 17 décembre-14 janvier par tous les moyens légaux et civils», Attayar «appelle tout le spectre démocratique à conjuguer ses efforts et à resserrer ses rangs pour faire face aux graves dérapages que connaît le pays depuis le coup d’Etat du 25 juillet 2021», date de la proclamation de l’état d’exception par le président de la république Kaïs Saïed.
I. B.
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