Les sections locales de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) à Mahdia, Monastir, Kairouan et Sousse ont catégoriquement rejeté toutes les mesures répressives portant atteinte aux droits et libertés des citoyens, et notamment la condamnation du jeune artiste Rached Tamboura à deux ans de prison.
Dans un communiqué publié lundi 5 février 2024, les militants des droits de l’homme ont appelé les autorités officielles à abroger la législation répressive qui cible les libertés individuelles et collectives, en particulier le décret-loi n° 54 relatif à la lutte contre les délits liés aux systèmes d’information et de communication.
La réaction des sections locales de la LTDH fait suite à la condamnation à deux ans de prison du jeune Rached Tamboura, habitant du gouvernorat de Monastir, pour avoir peint une fresque dénonçant la réaction des autorités tunisiennes à l’afflux de migrants irréguliers originaires de l’Afrique subsaharienne.
Dans leur déclaration, ils ont également exprimé leur rejet catégorique de «tous les procès politiques, ouverts ou déguisés», et ont appelé à mettre fin aux «souffrances et au calvaire des prisonniers d’expression, d’opinion et d’expression».
Rached Tamboura a été arrêté le 19 juillet 2023 et détenu pendant plus de quatre mois. Le 4 décembre 2023, le tribunal de première instance de Monastir l’a condamné à deux ans de prison pour «outrage au chef de l’Etat». Et la Cour d’appel a rendu son verdict, le 31 janvier 2024, confirmant celui de première instance.
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