En Tunisie, le taux d’investissement est passé de 24% en 2010 à 16% en 2023, et le taux d’épargne de 21,3% à 8,7%, au cours de la même période, conséquence de l’instabilité politique, économique et financière régnant dans le pays après la chute du régime de Ben Ali en 2011.
Alors que les hommes d’affaires continuent de se plaindre de la détérioration du climat des affaires dans le pays, attestée par des indicateurs économiques clignotants en rouge, le Premier ministre, Ahmed Hachani, a présidé mercredi 21 février 2024, à Tunis, la troisième réunion du Conseil supérieur de l’investissement au titre de 2024.
C’est à se demander à quoi servent ces réunions ronronnant à souhait si elles ne permettent pas de redresser l’activité économique atone dans le pays. Il y a quelques mois, le président de la république Kaïs Saïed avait déclaré, sur un ton ironique : «Qu’est ce qu’on ne fait pas pour redresser l’investissement, mais il ne veut pas se redresser».
La réunion a mis l’accent sur la nécessité de consolider la coordination entre les différentes parties prenantes en vue de dynamiser les investissements en Tunisie et de créer des richesses, indique le communiqué de la présidence du gouvernement publié à l’issue de la réunion, sachant que le taux de croissance économique enregistré en 2023 est descendu à 0,4%, confirmant une tendance récessive qui se confirme jour après jour, sur fond de malaise généralisé.
La réunion a également discuté de l’accélération de la mise en œuvre des décisions prises lors du conseil tenu le 9 février, et examiné les demandes d’obtention d’incitations pour le troisième lot de projets et en a approuvé certaines, indique encore le communiqué, sans préciser de quels projets on parle.
La réunion s’est déroulée en présence des ministres permanents et non permanents du conseil ainsi que du nouveau gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Nouri.
I. B. (avec Tap).
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