Dans un communiqué intitulé ‘‘Une figure de l’opposition victime de harcèlement judiciaire’’, publié ce mardi 27 février 2024, l’organisation Amnesty International appelle les autorités tunisiennes à «libérer immédiatement Abir Moussi et abandonner les charges qui pèsent sur elle.» Nous reproduisons ci-dessous ledit communiqué, ainsi que l’appel au président de la république au sujet de la présidente du PDL.
Abir Moussi, figure de l’opposition détenue arbitrairement, fait l’objet de poursuites pénales dans le cadre de deux procédures judiciaires distinctes pour avoir exercé légitimement ses droits aux libertés d’expression et de réunion pacifique.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a déposé quatre plaintes contre Abir Moussi à la suite de ses critiques publiques à l’égard du processus électoral. Elle est poursuivie au titre du décret-loi n° 54, texte draconien sur la cybercriminalité.
Abir Moussi est également visée par une autre procédure pour avoir exercé son droit à la liberté de réunion, à la suite de deux manifestations organisées par son parti politique, le Parti destourien libre (PDL).
Elle est détenue injustement depuis le 3 octobre 2023 car elle a tenté de soumettre un recours contre les décrets présidentiels relatifs aux prochaines élections locales. Les autorités tunisiennes doivent libérer immédiatement Abir Moussi et abandonner les charges qui pèsent sur elle, car elles découlent uniquement de l’exercice pacifique de ses droits aux libertés d’expression et de réunion pacifique.
Donnez votre avis