Le collectif Ordino-syndical a organisé une conférence au siège du CNOM à Tunis, suite au décès de leur confrère le psychiatre Mohamed Hajji, qui était en détention préventive à la prison de Bizerte, tout en appellent à établir les responsabilités dans cette tragédie.
Les confrères de Feu Dr Hajji ont exprimé leur préoccupation suite à ce décès et ont appelé la justice à en révéler les causes et les circonstances exactes ainsi qu’à établir les responsabilités, en soulignant que la famille de Mohamed Hajji avait alerté sur son état de santé et avait appelé à une prise en charge.
Ils ont par ailleurs estimé que sa mise en détention aurait pu être évitée et que le Parquet aurait pu le maintenir en liberté en attendant la suite de l’enquête dans le cadre de l’affaire de trafic de psychotropes dans laquelle il était poursuivi tout en rappelant que les ordonnances qu’il avait délivrées, et sur la base desquelles il a été arrêté, entrent dans le cadre de l’exercice de sa profession.
La même source a par ailleurs dénoncé l’emprisonnement répété de professionnels de la santé placés en détention provisoire sans avoir été reconnus coupables, en relation directe avec leur obligations professionnelle : «5 Médecins et 2 Pharmaciens sont à ce jour incarcérés pour des accusations touchant leur exercice professionnel, essentiellement selon la loi 54-69 (Prescription de produits stupéfiants). 7 psychiatres ont été incarcérés pour les mêmes motifs en moins d’un an», a souligné Mounir Jerbi qui a estimé que la situation est alarmante.
Dr Jerbi a par ailleurs indiqué que ses consœurs et confrères s’accordent sur la nécessité d’abolir les ordonnances bleus , «source de stigmatisation des patients et de méprises judiciaires répétées ,d’ailleurs ces ordonnances sont une mauvaise invention tunisienne qui n’existe dans aucun autre pays au monde».
Y. N.
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