Les Travaillistes de Keir Starmer ont largement remporté les élections législatives britanniques qui ont eu lieu hier, jeudi 4 juillet 2024, devant les Tories, conservateurs, du Premier ministre sortant Rishi Sunak. Au pouvoir depuis 2010, ces derniers subissent leur plus lourde défaite depuis le début du XXe siècle. Quelle leçon en tirer?
Elyes Kasri
Le vieux proverbe tunisien qui dit que la corde du mensonge est courte semble s’appliquer à la scène politique européenne où les populistes et charlatans politico-économiques qui ont fait miroiter la croissance et le plein emploi après la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne (UE) et ont pu obtenir le Brexit à la suite du référendum du 23 juin 2016 entré en vigueur par la sortie de l’UE à partir du 31 janvier 2020, semblent être en fin de course.
Les élections parlementaires ont abouti à une victoire éclatante du parti travailliste et un laminage historique du parti conservateur et des partis populistes qui ont fait avaler aux électeurs britanniques la couleuvre de la souveraineté nationale et de la prospérité économique en solo.
Après la Grande-Bretagne, laً France pourrait elle aussi mettre, le dimanche 7 juillet, un frein à la vague démagogique, populiste et xénophobe, en attendant l’Allemagne, autre géant européen, qui commence à montrer des signes précurseurs d’un sursaut face aux démagogues populistes d’extrême droite aux relents fétides néo-nazis.
L’Italie, porte flambeau du populisme néo-fasciste, risque fort de suivre et de mettre à nu l’inanité des promesses et des slogans creux des populistes et autres aventuriers politiques qui n’ont pour seul ressort politique que d’attiser la haine des autres et en particulier des étrangers.
A ceux qui seraient tentés de mettre leurs œufs dans le panier populiste européen d’anticiper ce retour de situation qui pourrait prendre l’allure d’un retour de flamme.